77 %, c’est le taux d’abstention escompté par l’Ifop pour les 18/25 ans aux prochaines élections européenes. Pourtant d’autres évènements politiques comme les marches pour le climat rencontrent un franc succès auprès de la jeunesse qui défile par milliers dans les rues de France et d’Europe pour leur avenir sur Terre. Mais alors s’ils sont politisés pourquoi boudent-ils les élections ? On est allé chercher des réponses à notre question à la Marche Mondiale pour le Climat du 24 Mai 2019 à Paris.

 

Retrouvez les images de notre photographe Pierre Olivier Chaput au coeur du défilé : 

“Ecologie Liberale, Mensonge du capital !”

Ils étaient 23 000 selon Youth for Climate France dans les rues de Paris ce vendredi 24 mai pour la troisième grosse mobilisation. Des collègiens, des lycéens, des étudiants en masse et beaucoup de partis politiques et d’associations également. Si beaucoup n’avaient pas l’âge de voter, ceux qui le peuvent nous ont donné des réponses variées. Certains rejettent le système représentatif en bloc, d’autres préfèrent apporter leurs voix aux partis écologistes. Tous ont des arguments pour défendre leurs convictions, et une grande majorité rejette l’écologie libérale.

Sur la place de la République à Paris le 24 mai, lors de la grève mondiale pour le climat. Photo Pierre-Olivier Chaput
Sur la place de la République à Paris le 24 mai, lors de la grève mondiale pour le climat. Photo Pierre-Olivier Chaput

Des jeunes aux voix très convoitées par les partis.

Ils étaient nombreux à cette marche, d’Europe Ecologie les Verts au NPA en passant par le PCF et la France Insoumise. De nombreux militants nous ont confié comprendre ce rejet de la jeunesse pour les urnes, mais veulent les convaincres qu’une autre politique écologique est possible. On nous rappelle les combats menés par les députés défenseurs du climat au parlement européens, des plastiques à usage unique à la pêche électrique. Les députés européens doivent avoir du pouvoir, si les entreprises les entourent de 39 lobbyistes en moyenne.

“Les grandes entreprises ne paieraient pas autant de gens aussi chER si ça ne servait à rien.”

Cela suffira-t-il à convaincre une génération qui se sent trahie par un Président “Champion de la Terre” et qui repousse l’interdiction du glyphosate ? Est ce qu’après la rue et les actions en justice, l’urgence climatique peut se faire entendre au travers des urnes ? Nous le saurons dans les mois à venir.

Reportage réalisé par Etienne Gratianette, photographie par Pierre Olivier Chaput. 

Retrouvez notre reportage sur la marche du 15 mars par Charlotte Mongibeaux ici.