La bataille de l’Assemblée a été rude. Les député·es Nupes, accusé·es de “bordéliser” les débats pourtant cousus de fil blanc autour de la réforme des retraites, ont mené un combat pied à pied. Les dissensions stratégiques pendant cette période tendue ont-elles eu raison de l’alliance des gauches ? Plutôt qu’une fragilisation, c’est une clarification qui s’est déroulée. Dans ce dernier épisode de cette saison de Penser les Luttes, le bilan qu’en tirent nos invité·es ouvre un avenir qui se veut collectif.

Le 7 mai dernier la Nupes a soufflé sa première bougie et ce que l’on peut dire, c’est que le champagne avait un goût de vinaigre. Depuis la réforme des retraites, le parti s’est fragilisé, mettant en exergue des tensions en interne avec notamment des désaccords sur la stratégie menée dans l’hémicycle. Aller au vote ? Bloquer avec des amendements ?

Une alliance des gauches malmenée pendant la réforme des retraites

L’ombre de Jean-Luc Mélenchon, qui ne siège pourtant plus dans l’hémicycle, a parasité la communication de celleux qui siégeaient jour et nuit. D’aucun, comme Jérôme Guedj, ont rappelé que la NUPES était avant tout une alliance électorale. Le combat contre cette réforme a-t-il fragilisé cette alliance des gauches ?


À écouter : NUPES, on fait le bilan : qui porte nos luttes à l’Assemblée ?


Si aujourd’hui La Nupes donne l’impression d’une grande collocation où les gens cuisinent dans leur coin et mangent seuls, tout n’est peut-être pas perdu. Des tentatives, ici et là, ont été menées pour retrouver une mobilisation au sein de l’accord, sans parler des élections européennes, qui arrivent à grand pas, et qui sont peut-être l’occasion de réaffirmer une alliance, de quoi espérer un parti uni pour 2027.

Nos invité·es : 

  • Iñaki Echaniz, député socialiste des Pyrénées-Atlantiques
  • Raquel Garrido, députée La France Insoumise de Seine-Saint-Denis
  • Sandrine Rousseau, députée Europe-Écologie Les Verts de Paris

Une émission produite par Violette Voldoire et Pierre-Louis Colin. Animée par Yoanna Sallese et Violette Voldoire. Réalisée par Pierre-Louis Colin, montée et mixée par Violette Voldoire. Identité sonore : Etienne Gratianette.

Merci aux assistant·es parlementaires pour leur disponibilité et leur accueil à l’Assemblée Nationale.