Perquisitions au domicile, interpellations, gardes à vue abusives, procès… En 2023, la répression des mouvements sociaux, féministes, antiracistes et écologistes a passé un cap, et criminalise quasi-systématiquement les citoyen·nes, activistes et militant·es engagé·es à gauche. Rien à déclarer est un podcast qui explore les mille et une voies de la criminalisation des luttes et des mouvements sociaux.

Un podcast en forme de manuel anti-répression

Gérald Darmanin l’a lui-même assumé : il ne cèdera pas devant l’écoterrorisme et “le terrorisme intellectuel de l’extrême-gauche“. Face à cette coercition qui prend des formes renouvelées, Radio Parleur lance un nouveau podcast, manuel de défense anti-répression.

Nouvel épisode : petite histoire de la garde à vue – sortie le 7 mai

Cette année doit voir venir l’application d’une réforme de la garde à vue qui fait grincer des dents l’institution policière. Elle impose notamment la présence d’un avocat pendant les auditions, et ne laisse plus de délai de deux heures aux policiers pour interroger un prévenu seul.

L’encadrement légal de la garde à vue, qui fait toujours hurler côté police, commence en 1957. Avant cette date, la police peut maintenir des personnes en détention pendant 24h, avant de les amener devant un magistrat. Elle peut les questionner, les faire avouer, dans le flou juridique le plus total. Car l’histoire de la garde à vue, c’est avant tout l’histoire du pouvoir et de la domination policière.

L’antiterrorisme, la catastrophe répressive

L’antiterrorisme arme la justice pour réprimer durement des militant·es. Les vingt dernières années ont montré un florilège d’évolutions du droit, mais aussi des jurisprudences. L’antiterrorisme offre des possibilités prodigieuses en terme de répression. Le procès de “l’affaire du 8 décembre 2020”, dont le verdict en décembre 2023 a durement condamné sept personnes, qui ne se connaissent pas toutes. Accusées de vouloir “déstabiliser les institutions républicaines par l’intimidation et la terreur” sans qu’il y ait pour autant de “projet terroriste“. Une affaire documentée par Pierre-Louis Colin dans une mini-série podcast en cinq épisodes.


À écouter : La répression judiciaire comme outil politique – entretien avec Me Coline Bouillon


Les Assises, un mauvais tribunal contre les violences policières

Laurent Théron parvient au terme de 6ans de procédure à traîner le policier qui l’a éborgné aux Assises. Les Assises, c’est la Rolls de la justice, du moins sur le papier. Un jury populaire, et le temps d’aller au fond des choses. Les 12, 13, et 14 décembre, le procès d’Alexandre Mathieu s’engage bien, tout est réuni pour qu’il soit condamné pour violences volontaires.

Le jury décidera pourtant d’un non-lieu, en évoquant une légitime défense policière qui n’a même pas été évoquée pendant les audiences. Un verdict qui questionne l’intérêt des Assises pour les violences et meurtres policiers, dans une société majorité pro-flic. Un épisode de Violette Voldoire, qui vous emmène dans les arcanes de ce procès.


Un podcast original écrit et produit par Violette Voldoire et Pierre-Louis Colin. Réalisation : Arthur Faraldi. Remerciements à Victor Taranne pour sa participation à l’identité sonore.