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Cette semaine dans l’Hebdo Parleur : on peut très bien vivre sans la moindre espèce de culture”

La culture ça fait du bruit, c’est dangereux, le rock and roll mène à la débauche, et la musique aux nuisances sonores. Fermez donc tout ça. Au trou, au goulag les artistes. A la poubelle les guitares. Du calme, de l’ordre, de la discipline ! Et des rythmes ternaires !

Début octobre, le lieu culturel Mains d’Oeuvres est expulsé. Mains d’Oeuvres est une grande bâtisse en briques à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, qui abrite depuis près de 20 ans des concerts. Des festivals bizarres. Des ateliers pour les enfants.

A Mains d’Oeuvres, il y avait surtout des artistes. En répétition, en concert, en résidence… Du jour au lendemain, mardi 8 octobre, leurs instruments restés à l’intérieur sont exfiltrés au compte-goutte. On ne peux plus rentrer que deux par deux, escorté・e par des agents de police. 

Si ce lieu culturel, dont même les offices du tourisme de Seine-Saint-Denis font l’apologie, s’est retrouvé muré du jour au lendemain, c’est par la volonté de la mairie de Saint-Ouen. Passée à droite aux dernières élections, la municipalité prétend vouloir ouvrir un conservatoire. Aucun budget, aucun projet concret, mais qu’à cela ne tienne, les parpaings, eux, sont au rendez-vous.

Les soirées musicales délicieusement surannées ou bizarroïdes ne sont pas les seules compromises. Les amateurs du 7e art tentent de défendre un autre lieu culturel en danger. Le cinéma La Clef, à Paris, est une charge pour son propriétaire qui veut le vendre. Les employé・es et les gens du quartier ne l’entendent pas de cette oreille. Ils et elles voudraient en faire un cinéma associatif. C’est subversif. Et le subversif, c’est mal. 

Entre les fermetures administratives pour tapage nocturne, les lieux expulsés pour des histoires de bail, les cinéma et salles de concerts de quartier qui ferment… ça sent le parfum répressif de la culture qui dérange. Le mouvement des free parties par exemple. Matériel saisi par la gendarmerie, interdiction des teufs. A ce qu’on ne peut pas interdire, on met des bâtons dans les roues. Pourtant c’est dans les squats que s’expriment les artistes, et dans tous les autres lieux de liberté. 

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