Lundi 2 Décembre, une centaine de CRS déposent les armes devant la caserne de Chevilly-Larue, à l’appel des syndicats Alliance et UNSA-Police, pour le maintien de leur régime spécifique dans le cadre de la future réforme des retraites. Cette colère exprimée fait-elle écho avec le reste du mouvement social? Dans leurs revendications et exercice de leur métier, les policiers sont-ils hors cadre? Réponse dans la mensuelle de Radio Parleur, sur les belles ondes de notre partenaire Radio Campus Paris.

Si le jeudi 5 décembre, jour de grève nationale, les enseignant.es, urgentistes, taxis, postier.es, cheminot.es, avocat.es, étudiant.es, les routier.es, les agents de le RATP, les chômeur.euses, seront dans la rue, qu’en sera-t-il des policiers ? La colère de l’uniforme vient de loin et rejoint sous certaines formes le ras-le-bol des autres secteurs de la fonction public.

Perte de sens, privilège accordé à “la quantité plutôt que la qualité”, absence de réponse pénale, lourdeur administrative…cette usure des forces de police s’entend sur le pavé lors de la marche des colères le 2 octobre 2019 à Paris. Comment exprimer cette colère en composant avec le devoir de réserve ? Cette parole est-elle cadenassée par les syndicats, instance incontournable dans l’avancement des carrières ?

Comment se reflète en miroir la peur de la sanction, la pressurisation ressenties par ces gardiens de la paix, et le sentiment d’impunité de la police exprimé par une frange de la société civile ? Cette répression qui grandit est-elle une conséquence de la politique du chiffre instaurée depuis des années ? Quelle est la responsabilité de L’Etat qui recourt massivement à l’appareil policier ? On en parle avec notre invité :

Christian Mouhanna, sociologue, chargé de recherches au CNRS, directeur du CESDIP ( le centre de recherches sociologiques sur les droit et les institutions pénales), spécialiste des questions de police et société. 

La Mensuelle de Radio Parleur, une émission en partenariat avec Radio Campus Paris, présentée par Romane Salahun avec Sarah Belhadi. Réalisation : Etienne Gratianette. Chronique : Sarah Belhadi. Production : Violette Voldoire et Romane Salahun

Sur le même thème :Taha Bouhafs & Camille Polloni “Que fait la police ? Que peuvent faire les journalistes ?”

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