Le déclic c’est quoi ? A quel moment il se déclenche ? Qu’est-ce qui nous fait basculer dans l’engagement ? Radio Parleur vous emmène à la rencontre de militants connus et inconnus qui nous racontent leur déclic, leurs moments d’inspirations, de doute et de découragement. Des parcours de vie qui, on l’espère, vous donneront envie de vous engager. Pour cette première série, on va décortiquer les écolos déclic, avec aujourd’hui Cécile, militante du mouvement Alternatiba.
Cécile, c’est un peu le couteau suisse du mouvement climat. Très active chez Action Non-Violente COP21, elle participe à la préparation d’actions de désobéissance civile, comme celle du 14 décembre 2018 contre le siège social de la Société Générale. Son déclic, elle l’a eu au Camp Climat, organisé dans le sud de la France durant l’été 2017.
Elle y découvre alors un nouveau monde : “j’avais l’impression d’être Alice passant de l’autre côté du miroir. Voir toutes ces personnes qui créent des choses pour la solidarité et qui se forment à l’action non-violente, c’était très fort. Cela a ancré mon engagement militant et généré quelque chose de très puissant au niveau personnel”.
Cécile ne vient pas d’une famille militante et apprécie particulièrement la bienveillance envers les néophytes. “Ce genre d’événement, c’est le truc parfait pour débuter, car tu te formes avant de démarrer les actions. Lorsque ta pensée politique n’est pas encore bien assise et que tes engagements sont en train de se former, tu n’as jamais l’impression que tu milites correctement. Il faut apprendre à se détacher de la pression sociale et arriver à trouver ce qui te correspond le mieux en te connectant à ta propre conscience”.
Cécile s’est éveillée à l’écologie en vivant sur l’île de la Réunion, où le moindre cyclone peut tout dévaster, et où la nature est “hyper puissante et fragile à la fois”. De retour en France, suite au documentaire dans lequel son PDG déclare que l’eau est un produit marchand, elle décide de boycotter le groupe Nestlé. Elle devient végane et s’engage dans un mouvement de défense pour les animaux, sans forcément y trouver sa place : “souvent, il n’y a pas de connexion entre la condition animale et l’environnement. Moi au contraire, j’ai besoin de raccrocher les wagons”.
Son conseil pour s’engager ? Ne plus hésiter ! “On culpabilise toujours de ne pas en faire assez. Mais je pense que dès tu as une heure à offrir au mouvement, il faut le faire. Il n’y a pas besoin d’avoir une compréhension parfaite des choses pour arriver à poser des actes. Il n’y a pas de diplôme du militantisme”.
Retrouvez le premier épisode de notre podcast sur Isabelle Attard, et notre second sur Sébastien, ancien ingénieur dans la finance.
Un podcast réalisé par Rosalie Salaun, Etienne Lecomte et Laury-Anne Cholez. Générique et arrangements sonores par Etienne Gratianette.