Contrôle durci avec usage de tests osseux, démonstrations de force des identitaires aux frontières, polarisation du débat politique par l’extrême-droite : l’hostilité envers les personnes migrantes s’affiche clairement dans l’espace public. Face à cela, des initiatives citoyennes naissent pour donner vie aux principes fondamentaux de solidarité et d’aide humanitaire. Mobilisations au long cours ou premier engagement : qu’est-ce qui motive ces actions au-delà “d’un bon sens humain” ? Comment les conceptions de la responsabilité à l’égard de l’autre redéfinissent-elles la dimension politique de la question migratoire ? Sur quelle représentation ou définition du sol, devenu espace de relation entre le proche et le lointain, reposent-elles ? Comment ces actions se positionnent-elles par rapport aux pouvoirs, aux politiques migratoires, aux choix et aux (in)capacités de l’État ? Comment s’inscrivent-elles dans des jeux de pouvoir locaux ? Dans quelles mémoires sociales des luttes et des résistances, et dans quels héritages familiaux s’énoncent ces formes d’engagement ?

Retrouvez, en intégralité, la table ronde du samedi 13 octobre 2018,  lors de la 16ème édition du Festival du livre et de la presse d’écologie

Une table ronde avec :

  • Véronique Bontemps, docteure en anthropologie, chargée de recherche au CNRS et auteure de Entre accueil et rejet : ce que les villes font aux migrants (Le passager clandestin, 2018)
  • Troubs, auteur de la bande dessinée Humains : La Roya est un fleuve (L’Association, 2018)
  • Rozenn Le Berre, travailleuse sociale, journaliste et auteure de De rêves et de papiers : 547 jours avec les mineurs isolés étrangers (La Découverte, 2017)

animée par Stefan Le Courant, docteur en ethnologie et auteur de La mort aux frontières de l’Europe : retrouver, identifier, commémorer (Le passager clandestin, 2017)

Crédits photos : Festival du livre et de la presse d’écologie