« Moi, ce qui m'a marqué c'est le début du mouvement. Ca a sorti des gens qui ne communiquaient pas nécéssairement avec d'autres personnes. Ca a créé des moments forts de convivialité », se souvient Fanny, de dos, qui a alterné entre Lyon et le péage de Saint-Quentin-Fallavier (Isère). Photo : Tim Buisson pour Radio Parleur.

L’Hebdo Parleur S02E13 – “Un an fluorescent, on fait l’bilan”

L’Hebdo Parleur, c’est votre mise à jour sur l’actualité des luttes sociales. Votre podcast pour faire le tour des sujets forts de la semaine avec les reporters de Radio Parleur, directement dans vos oreilles !

Cette semaine dans l’Hebdo Parleur : « Plus près de toi mon preux, Gilet Jaune… »

Jamais cela ne s’est arrêté. Jamais non plus d’ancun·e n’ont cessé de penser que ces pécores ont pour seul souhait de rouler au diesel pas cher. Pourtant, tant d’eau coula sous les ponts, tant de lacrymogènes furent tirées, et quand la lacrymo est tirée, il faut l’éviter, car sinon ça fait mal. Très mal, même. Le 17 novembre 2018, l’acte 1, paraît si loin, et si près à la fois. Un an déjà. 

Quelques jours avant que des milliers de Français・es ne sortent leurs gilets de haute visibilité de sous leur siège pour le brandir fièrement, Radio Parleur envoyait son correspondant dans l’ouest à leur rencontre. A l’époque, nous aussi on pensait que c’était des pécores. De barricade en belles rencontres, on a vite chanté des lendemains Ricoré avec les Gilets Jaunes.

Pendant ce temps, les médias tournent en boucle sur les violences, les violences, les violences. Dès le 17 novembre celles et ceux qu’on nomme désormais des Gilets Jaunes, plus ou moins affectueusement selon les médias, quittent les ronds-points qu’ils occupent la semaine pour venir à Paris le weekend.

Les samedis de révolution ou le pouvoir flippe, dénonce les hordes cogiléjaunaires et leur soif de sang (le 8 décembre, certain viennent pour tuer, dixit l’Élysée), la répression est à l’avenant. La police blesse et mutile, terrorise. La semaine, le mouvement agrège les colères nationales (des pompiers, des écolos… bon, celle la a foiré, soyons clair·es). Les colères locales aussi, comme à Marseille, après l’effondrement meurtrier d’immeubles rue d’Aubagne.

Pendant que fond la ronde autour de leur tube de l’année, « violences violences violences on va tous mourir », Radio Parleur s’est caillé les miches à Commercy. Pourquoi la Meuse ? Tout simplement, les Gilets Jaunes qui ne sont pas la moitié d’une pipe, décident d’y faire en févirer 2019 une Assemblée des Assemblées, avec des délégations de GJ partout en France. Ça pense et parle municipalisme, ça se retrouve ensuite à Saint-Nazaire, à Montceau-les-Mines, puis à Montpellier.

Dans la rue, Le temps passe, et les blessés s’entassent, dans le déni, le silence religieux d’un gouvernement dont la langue de l’esquive dépasse les sommets, surtout internationaux.

Alors le 5 décembre ? Depuis le temps que les gauchistes se rebattent les oreilles entre elles et eux de la convergence des luttes. Pompier·es, fonctionnaires, infirmier·es, profs, leurs syndicats ont-ils « appris à connaître » les Gilets Jaunes ? Pour rappel, y’a plusieurs couleurs dispo dans les enseignes de sport, faut pas hésiter à choisir sa couleur et son positionnement, pour être hautement visible. Et surtout, ensemble.

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