Comment lutter contre son employeur sans l’aide des syndicats? Une question qui a trouvé réponse, ces derniers mois, dans l’action et la détermination de trois représentants du personnel du Westin Paris Vendôme. Dans cet hôtel de luxe, trois salarié‧es mènent le combat contre la suppression de168 emplois, et portent un combat collectif, celui des Jeudis de la colère.

C’est une lutte que Radio Parleur vous raconte depuis plusieurs mois. Les salarié‧es du Westin Paris Vendôme, hôtel de luxe parisien situé juste en face du jardin des Tuileries, se battent contre un plan social. En langage juridique on dit maintenant un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE). Une « sauvegarde de l’emploi » toute relative, puisqu’elle consiste à supprimer 168 postes. Un PSE dont les motivations posent d’ailleurs question et que Radio Parleur vous proposait de décortiquer dans l’un des récents épisode de l’Actu des Luttes.

Trois figures au centre d’une lutte collective

Au centre de ce combat, trois personnes : Yamina Bellahmer, Iba Konte et David Kharoubi. Suite à la défection de leurs réprésentants syndicaux, c’est elle, et eux qui mènent le collectif des salarié‧es refusant le PSE s’est organisé autour d’actions régulières. Ils et elles se rassemblent chaque jeudi au pied de leur hôtel ou à proximité d’autres lieux appartenant au groupe Marriott. Ainsi, ces « jeudis de la colère » leur permettent de donner de la voix et de médiatiser leur lutte. Pour les salarié‧es menacé‧es, il n’a jamais été question d’abdiquer face au propriétaire de l’hôtel Westin, le fond immobilier Henderson Park qui avait, quelques mois plus tôt, élaboré un autre PSE de grande envergure au sein du Méridien Étoile situé à Paris, près de la Porte Maillot. 

Le 11 mai, la délégation territoriale (ancienne DIRECCTE, rebaptisée DREETS) a validé le PSE dans son intégralité. Alors que la prochaine étapes de la lutte devrait se mener devant le tribunal de prud’hommes. On revient dans cet entretien avec les représentants du personnel sur leur parcours de lutte, leur vécu, eux qui n’étaient pas préparé‧es à jouer un tel rôle. Un rapport de force qu’iels ont mis en place seul‧es, sans l’aide des syndicats, avec leur lot de galères et d’improvisation.

Un entretien réalisé par Nabil Izdar. Photographie de Une : Nabil Izdar pour Radio Parleur.

  1. 6
  2. 0
  3. 3

La production de ce sujet a nécessité :

Heures de travail
€ de frais engagés
membres de la Team
Parleur sur le pont

L’info indépendante a un coût, soutenez-nous