En 2020, les féminismes sont en mouvement. Ils bouillonnent. Les actions se multiplient, les stratégies se confrontent. Le mouvement Me Too relancé en 2017 est présenté en curseur d’un renouveau. Quel héritage permet ce nouvel élan ? Comment la lutte a-t-elle muté depuis ? Quels questionnements traversent les féminismes nouvelle génération ? Aujourd’hui, on s’intéresse à la violence des femmes.

Dire non à coup de hashtags, exposer la violence subie sur les murs des villes, s’armer, faire groupe, faire grève, transmettre, prendre la relève, accumuler les stigmates, négocier son genre, incarner la lutte dans sa chair, éviter les regards réducteurs et discriminants… En 2020, les féminismes c’est tout ça. Quelles images, quelles leçons, quels mots, quelles armes revêtent-ils aujourd’hui ?

Episode 1 : La violence des femmes

Dans ce premier épisode de Genre aux poings, Sophie Peroy-Gay et Romane Salahun posent la question de la violence des femmes. Une violence souvent invisibilisée, niée ou rapidement sanctionnée. Est-elle toujours l’apanage des hommes ? Des femmes semblent s’en emparer pour se faire entendre, pour se faire justice, pour prendre conscience de leur puissance. Du ring à la rue, certaines lèvent le poing pour se réapproprier un espace perdu. La violence peut-elle être un outil pour les luttes féministes actuelles ? Quels moyens permettent de la maîtriser, d’en faire une ressource pour les femmes ? Qu’est-ce qui explique sa sanction systématique ? Sur ce thème, nous recevons Audrey Chenu. Femme multi-casquettes, Audrey est autrice, ex-détenue, professeure des écoles, boxeuse, slameuse, militante féministe et s’identifie comme LGBTQI. Combattante au parcours de vie atypique, elle transmet aujourd’hui dans ses cours de boxe féminine ou à l’école, des clefs pour renforcer l’estime de soi, apprendre à esquiver les coups et parfois savoir les rendre. Pour nous, Audrey Chenu revient sur son rapport à la violence et sur son usage dans la lutte féministe.

Un entretien réalisé par Romane Salahun. Photo de Une : Sylvain Lefeuvre.

  1. 11
  2. 0
  3. 4

 

La production de ce sujet a nécessité :

Heures de travail
€ de frais engagés
membres de la Team
Parleur sur le pont

L’info indépendante a un coût, soutenez-nous