Le milieu du rap est en ébullition depuis quelques semaines. Des rappeurs bien connus, Moha la Squale, Roméo Elvis, ou encore plus récemment RetroX sont accusés d’agressions sexuelles, de harcèlement ou de viol. Au-delà du rap, le Metoo de la musique semble avoir commencé. La caisse de résonance des victimes : les réseaux sociaux. Ils jouent un rôle indéniable dans le recueil des témoignages.
Nos invitées :
- Lola Levent est journaliste, manageuse, et gère la plateforme DIVA sur Instagram qui a pour vocation de venir en aide aux victimes de violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la musique. Elle a participé à l’élaboration de l’enquête de Streetpress sur le rappeur RetroX.
- Dolorès Bakèla est journaliste indépendante. Elle a confondé l’Afro et le Fraîches Women Festival. Elle a notamment publié une longue enquête sur le rap dans Médiapart.
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Des témoignages d’agressions qui s’accumulent, des dénonciations de viols qui s’accumulent, des hashtags qui grandissent, des plateformes Instagram qui se construisent … En 2020, le rap vit son Me Too. On assiste à une multiplication des dénonciations de violences sexistes et sexuelles. Pourquoi maintenant ? L’industrie musicale est-elle un milieu particulièrement propice aux faits de harcèlement ? Quel est le rôle particulier que jouent les réseaux sociaux dans cette vague MeToo ?
L’attention médiatique se concentre sur le rap, mais c’est la musique dans son ensemble qui est concernée. La chanteuse lyrique Chloé Briot, chanteuse d’opéra, témoignait récemment d’agressions subies en représentation par une de ses collègues. Le fonctionnement de l’industrie musicale et son financement aggravent les inégalités hommes-femmes. De plus, le manque de reconnaissance des femmes et de leur travail reste un facteur important qui facilite les agressions.
Une émission produite et présentée par Sophie Peroy-Gay, avec Pauline Moszkowski, réalisation technique Étienne Gratianette.