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Le gouvernement peut-il dissoudre la révolte ?

Le gouvernement voudrait-il dissoudre le peuple ? Gérald Darmanin annonce avec tambours et trompettes qu’il va s’en prendre aux Soulèvements de la Terre, couper les subs de la Ligue des Droits de l’Homme, et dissoudre dans la trempette répressive ce qui lui plaît. Car après tout, c’est sa prérogative… Mais comment le gouvernement tente-t-il de dissoudre les organisations politiques et comment s’en défendre ? Réponse avec la Défense collective.

Le gouvernement fait planer des menaces de dissolution sur différentes organisations aujourd’hui : les Soulèvements de la Terre notamment, après les affrontements qui se sont déroulés à Sainte-Soline. Cette décision doit être validée par décret en Conseil des ministres, et n’a toujours pas été promulguée… et le ministre de l’Intérieur est curieusement silencieux à ce propos. Le collectif rennais Défense Collective aussi, est visé par une dissolution. Et n’a toujours rien reçu officiellement non plus .


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La dissolution, de la menace à la réalité

Ces menaces ont-elle un risque de se traduire dans le réel ? Dans le journal militant Contre-Attaque, numéro 1, paru l’été dernier, le décompte fait par ses auteur·ices est surprenant : depuis 2016, le gouvernement a autant dissout d’organisations qu’entre 1980 et 2015. Les menaces sont donc effectives pour bien des associations et organisations.

Pour être valide, une dissolution doit tout de même répondre à des critères juridiques. Au risque parfois d’être invalidée par le Conseil d’État. Pour les groupes politiques, il n’est pas si simple d’imputer des violences à des personnes précises, ou à une organisation toute entière. La communication publique est ainsi cruciale dans cette procédure.

Le gouvernement détourne la loi d’origine sur la dissolution

Quand il dissout, Gérald Darmanin ratisse large : des groupes fascistes, des associations confessionnelles ou anti-racistes, comme les groupes de gauche. Pourtant, la loi d’origine a été pensée d’abord contre les ligues fascistes. Comment en arrive-t-on à un usage au service de l’oppression ? Quels effets concrets cela a-t-il sur les groupes militants aujourd’hui, et comment s’en défendre ?

Camille, Camille et Camille, trois personnes de la Défense Collective, ont accepté de répondre aux questions de Pierre-Louis Colin pour cette émission un peu spéciale, enregistrée avec l’aimable participation de CanalB à Rennes.

Une émission produite et animée par Pierre-Louis Colin. Réalisation : Violette Voldoire et S. de CanalB à Rennes. Mixage : Etienne Gratianette.

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