“Jean-Marie Le Pen, il dit pas que des conneries”… qui n’a jamais entendu cette phrase, à un repas de famille, prononcée par un tonton un peu bourré ? Ce tonton pénible, de plus en plus de jeunes Français·es sont d’accord avec lui. Et ça se voit, dans les rues, sur les réseaux, et dans les urnes : 89 député·es Rassemblement National ont été élu·es lors des dernières législatives. Quelles sont les nouvelles stratégies de cette extrême-droite plus jeune, plus “dédiabolisée”, mais tout aussi déterminée que ses aîné·es à prendre le pouvoir ?

Mais qui est d’extrême-droite ici ?” la phrase est prononcée par Jordan Bardella, de manière désinvolte, pendant le débat des législatives diffusé sur France 2 en juin dernier. Personne ne semble y faire attention, et pourtant cette phrase témoigne de plusieurs années de stratégie de normalisation des idées populistes du RN.

La banalisation des discours d’extrême-droite se voit à l’Assemblée

Petit à petit, le parti a mis ses pions sur l’échiquier politique. D’une stratégie nationale, il mène également une stratégie locale en faisant des municipalités RN des vitrines du parti. Et cela fonctionne quand on voit que 88 député.es siègent à l’Assemblée nationale.


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Sur les réseaux, les influenceurs fafs touchent une autre audience : celle de jeunes, pris dans des univers survivalistes ou masculinistes qui rassurent leurs insécurités. Puis les accoutument peu à peu aux théories du “grand remplacement”, qu’iels retrouveront ensuite dans les programmes politiques du Rassemblement National. Comment en est-on arrivé là ? Comment combattre cette banalisation presque tranquille de l’extrême-droite, du discours au pouvoir ?

Nos invité·es : 

Une émission produite par Violette Voldoire et Erin Cochet. Animation : Yoanna Sallese et Erin Cochet. Réalisation et mixage : Etienne Gratianette.