Entre les administrations et les services hospitaliers qui ferment dans les zones rurales et les banlieues et la numérisation contrainte, l’accès aux services publics est pour beaucoup de plus en plus difficile. Face à la casse de ce bien commun, les résistances s’organisent.


Nos invité‧e‧s :

Des services publics de plus en plus débordés, inaccessibles, voir incompétents ?

Des dizaines de milliers de lits d’hôpitaux supprimés, des maternités et services d’urgences fermés, toujours moins d’enseignants dans les écoles, les collèges, lycées et universités, juges et greffiers qui croulent sous les dossiers par manque de moyens… La casse progressive des services publics est de plus en plus visible dans le quotidien de chacun·e.

Lors dernières élections régionales, beaucoup ont découvert que la mise sous pli et la distribution de la propagande électorale avaient été confiées à des prestataires privés. De nombreux électeur·ices ont d’ailleurs été privé·es des documents — brochures, bulletins, enveloppes de vote… — nécessaires au bon exercice de leur droit de vote. Pour organiser la campagne de vaccination aussi, l’État a d’abord eu recours au privé.


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Quand l’État sape sa capacité d’agir au détriment de l’intérêt général

La privatisation des administrations et la casse des services publics s’est accrue depuis la révision générale des politiques publiques (RGPP), politique menée entre 2007 et 2012 sous la présidence Sarkozy. Le phénomène s’est poursuivi après. De plus en plus de missions de service public sont confiées à des entreprises privées, tel l’emblématique cabinet McKinsey. Le coût de ce recours et la perte de savoir-faire de la fonction publique qui en découle sont rarement discutées. Pourtant, cet affaiblissement a des effets sur tout la société, voire sur l’État de droit, comme s’en inquiétaient des milliers de juges et de greffiers dans une tribune en novembre.

Professionnels de la justice, fonctionnaires des impôts, personnels des hôpitaux et hauts fonctionnaires sonnent l’alarme et résistent à ce démantèlement. Parfois aussi aux côtés des citoyennes et citoyens. Les services publics, « c’est l’anti-Zemmour, c’est la protection dans le mélange et l’égalité sociale qui ne regarde pas les prénoms », rappelle dans cette émission Willy Pelletier.

Production : Nolwenn Weiler (Basta!), Nadia Sweeny (Politis) et Tristan Goldbronn (Radio Parleur). Animation : Tristan Goldbronn et Nadia Sweeny. Chronique : Rachel Knaebel. Prise de son : Etienne Gratianette. Visuel de Une : Anne Paq (Basta!) et Nathalie Quiroga (Basta!).

Dans vos kiosques ce jeudi 2 décembre : l’hebdomadaire Politis.
À écouter chaque semaine : l’émission « Penser les luttes » de Radio Parleur.