C’est l’histoire d’un centre commercial géant prévu sur les dernières terres agricoles d’Ile de France. De cette situation de départ, le documentaire Douce France déploie l’enquête de trois jeunes du Val d’Oise. Ils et elles s’interrogent sur les alternatives à la bétonisation sans fin des terres et le futur qui attend leur génération. Une œuvre d’éducation populaire et politique qui sort en salle ce 16 juin et on en parle avec son réalisateur Geoffrey Couanon.
Europacity, c’était un projet de gigantesque complexe commercial dans le triangle de Gonesse, au nord de Paris. Au programme, des boutiques, des attractions et même une piste de ski indoor. Le projet a depuis été abandonné mais l’urbanisation de ce territoire du Val d’Oise est toujours dans les cartons. En face l’opposition est toujours vivace. Ine Zone à Défendre s’était même un temps installée pour dénoncer l’artificialisation de ces terres, dernière grande zone agricole d’Île-de-France.
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C’est dans ce contexte que prend place l’enquête de cette classe de Villepinte. Sami, Jennifer et Amina, les trois lycéen‧nes sont au cœur du documentaire Douce France. “Au départ, c’était des ateliers que l’on menait dans les lycées du Val d’Oise” explique Geoffrey Couanon. “On montrait les vidéos de communication d’Europacity. On proposait aux jeunes de réfléchir ensemble sur ce projet prévu à quelques kilomètres de chez eux”
C’est au cours de ces interventions d’éducation populaire qu’est né le projet de documentaire. Un film qui suit l’enquête des jeunes pour questionner et comprendre les enjeux d’un grand projet comme Europacity. Un initiative qui, tout au long du film, renverse le côté descendant de l’information habituellement donnée aux citoyen‧nes sur ce type de projet. “Les personnes qu’ils et elles rencontrent, des élu‧es, le directeur du projet Europacity, des adultes… Ils sont bluffés, ils s’attendent pas à avoir des jeunes qui ont de la répartie comme ça”