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Scanner dans un hopital. Photographie : Samuel Gabriel / libre de droit via Pixabay

À l’hôpital, un accès aux soins égal pour tou.tes ?

Notre système médical est-t-il accessible à toutes et à tous de manière égale ? En pleine pandémie de coronavirus, la question semble incontournable. Dans ce nouvel épisode de votre émission hebdomadaire, nous vous proposons d’entendre le point de vue des personnes grosses et des habitant·es des quartiers populaires. Entre ces deux populations, un point commun : un accès difficile à l’offre de soins dans l’Hexagone

Invité⋅es :

« La première fois qu’un médecin m’a insultée, j’avais cinq ans. » Anouch, une femme grosse depuis l’enfance, témoignait ainsi dans une lettre ouverte publiée en 2017. Sa tribune, portant sur l’accès aux soins, était parue à l’époque dans le média indépendant en ligne Street Press. Elle y rajoutait : « Les médecins adorent culpabiliser les gros, c’est une sorte de jeu national ». En effet, dès 2015 le British Journal of Obesity, la publication professionnelle de référence sur le sujet au Royaume-Uni, faisait un constat sans appel. Aux yeux du corps médical les patientes et patients obèses seraient moins auto-disciplinés, moins coopératifs et plus agaçants que les non-obèses.

Cette problématique d’accès aux soins ne concerne pas seulement les personnes grosses. Sous d’autres formes, les habitants et habitantes des quartiers populaires rencontrent aussi des difficultés à ce niveau. Ils et elles peinent aussi à ce que le personnel soignant prenne en compte adéquatement leurs maladies. Un problème aux causes multiples, que la pandémie de coronavirus renforce et met en lumière.

Sur le même thème : Écoutez notre émission à Saint-Denis sur les luttes dans les quartiers populaires.

Nous avons décidé d’aborder le problème de l’accès aux soins en nous penchant sur les discriminations que vivent les personnes grosses et celles qui résident dans des quartiers populaires pour une raison simple. Selon les statistiques, ce sont les départements les moins favorisés qui recensent le plus de personnes en surpoids en France. La Seine-Saint-Denis, par exemple, compte 20% de personnes obèses, contre 15% pour l’ensemble du pays. Ces expériences mettent ainsi en évidence les difficultés que certain·es rencontrent au sein de l’hôpital public.

Chaque mardi de 19h à 20h, pendant toute la durée du confinement, retrouvez notre émission hebdomadaire en direct sur notre page Facebook

Une émission produite et présentée par Pauline Moszkowski et Martin Bodrero avec Etienne Gratianette à la technique.

Photographie de une : Samuel Gabriel / libre de droits via Pixabay

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