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Cette semaine dans l’Hebdo Parleur : “C’est la grève, pas la trêve !” 

Avant de célébrer le pot de départ de Jean-Paul Delevoye, un petit résumé des épisodes précédents de la grève. Le mardi 17 décembre, grosses manifestations dans toute la France. Les chiffres sont marseillais, disproportionnés dans un sens comme dans un autre. La mobilisation est au moins aussi importante que le 5 décembre.

Il y avait des bonnes merguez aussi. Et des militants CFDT qui avaient un peu honte du chasuble orange, aussi. D’aucuns disaient même être contre ce système universel à points défendu par leur secrétaire général. Le susdit secrétaire général ayant passé 30 minutes dans la manifestation parisienne, car il y avait un peu trop de monde à son goût.

À Noël, la grève entrera dans son 20ème jour. Une bonne occasion d’annuler cette fête qui emmerde tant de monde, noël et sa « féérie », ses cadeaux empoisonnés et sa consommation de masse. Ne peut-on voir sa famille qu’à Noël ?

L’idée pourrait venir à certains et certaines d’instaurer d’autres moments rituels où communier avec ses relatifs. On vous suggère la fête des travailleurs et travailleuses au 1er mai, où bien quantité d’autres dates marquantes du calendrier révolutionnaire, à laquelle vous pouvez adjoindre le 17 novembre pour être raccord avec l’actualité.

De quoi ? Retirer la réforme ? Elisabeth Borne, ministre des Transports, n’y songe pas plus qu’Edouard Philippe. Par contre, elle est bien décidée à gueuletonner son foie gras sans être emmerdée par les grévistes qui veulent « gâcher les vacances des Français. »

Négocier vous dites ? quoi négocier ? Tout est négociable sauf la réforme. De guerre lasse, le gouvernement proposa à l’issue d’une multilatérale (c’est ainsi qu’on nomme les réunions d’hommes blancs de 50 ans en costard à l’Élysée, où à Matignon) de cumuler le régime spécial des cheminots et le régime par points pour les faire passer au nouveau système, refermant la porte derrière eux pour les nouveaux entrants.

Les cheminots ont répondu qu’ils n’étaient pas à vendre, et qu’ils ne sacrifieraient pas leurs gosses contre une retraite un peu confort. Sauf l’UNSA ferroviaire, qui s’est allègrement essuyé les pieds sur leurs collègues de la RATP, toujours engagés dans la grève. Sympa les camarades.

Les cheminots ont répondu qu’ils n’étaient pas à vendre, et qu’ils ne sacrifieraient pas leurs gosses contre une retraite un peu confort.

Reste à savoir lequel des pots de départ de Jean-Paul Delevoye a été le meilleur. Paraît que chez les assureurs les petits fours ne sont pas mal. Chez Auchan ? Laurent Pietrawezki, nouveau monsieur retraites du gouvernement, pourrait nous renseigner. Il y a passé un peu de temps, laissant de mauvais souvenirs aux syndicalistes de la CFDT. En tout cas les pains au chocolat sont trop cuits.

Le gouvernement joue la montre et laisse les grévistes gréver. Sa stratégie se résume ainsi : la CGT veut vous gâcher Noël et la CFDT ira négocier toute seule avec un ancien DRH de supermarché. En attendant les vœux de notre cher président le 31 décembre et les annonces qui s’en suivront, nous vous souhaitons d’excellentes annulations de fêtes de fin d’année. On se retrouve l’année prochaine pour toujours plus de champagne sur les piquets de grève avec les privilégiés.

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