L’Hebdo Parleur, c’est 15 minutes pour se mettre à jour sur l’actualité des luttes sociales en France. Le meilleur des publications de la semaine sur Radio Parleur.

Cette semaine dans l’Hebdo Parleur : on aurait aimé vous faire des carnets de vacances fun drôles et légers… et puis, il y a eu la canicule, les personnes migrantes à la rue, les expulsions de squats, et la chaleur qui terrasse tout le monde, mais n’empêche pas la lutte.

Pas moins de deux épisodes caniculaires depuis le début de l’été. De quoi faire l’expérience ordinaire du réchauffement climatique, pour partie responsable des 40°C dépassés dans plusieurs villes de France. Et les migrants à la rue dans tout ça ? A Paris, ils ne sont pas concernés par le plan canicule, et sont aidés… par des bénévoles. A Bordeaux, la préfète a décidé d’appliquer une politique en pleine alerte rouge, mais pas pour aider les plus vulnérables. Elle a décidé début juillet d’expulser le plus de squats possibles. 

Retour en région parisienne, à Alfortville. Depuis près de deux mois, devant l’agence Chronopost locale, une quarantaine de jeunes travailleurs tiennent fermement un piquet de grève. Victimes de systèmes de sous-traitance en cascade, ils ne peuvent faire valoir leurs droits à des papiers. En revanche, ils sont embauchés pour les travaux pénibles par cette filiale 100% La Poste. Ils ont d’ailleurs manifesté jeudi 1er aout devant le siège du groupe à Paris. D’un revers de main estival, la direction leur a répondu que pour cause de congés annuels, ils ne seraient pas reçus.

Au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, dans le Val de Marne, la situation n’a jamais été rose, mais elle est devenue carrément insupportable depuis le début de l’année. La Cimade, seule association autorisée dans les murs, a jeté l’éponge pendant 15 jours pour dénoncer la rétention d’enfants, de personnes malades, de familles. Mercredi, la Cimade est revenue, la mort dans l’âme. Les salariés de l’organisation ne pouvaient se résoudre à laisser les personnes sans-papiers seules face à l’administration, mais elles n’ont rien obtenu.

En attendant de pouvoir vous parler d’un été plus léger, sans canicule, sans oppressions, sans répression, mais avec boissons fraîches, on se donne rendez-vous dans deux semaines pour un nouvel Hebdo Parleur, pour parler camp climat et mobilisations après la mort de Steve Maia Caniço.

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