Le 16 et 17 juin dernier nous étions dans la vallée de la Maurienne pour le week-end international contre la ligne Lyon-Turin et son projet de tunnel transalpin. Une mobilisation à l’appel des Soulèvements de la terre et d’autres organisations qui a rassemblé plus de 4000 personnes : inédit coté français. C’est peut être le point de relance d’une lutte internationale.


Samedi matin, les militant-es arrivé-es la nuit dernière découvrent les chaînes de montagne de la vallée en se réveillant. Le campement de fortune est installé sur un terrain communal du village de La Chapelle, soit à plusieurs dizaine de kilomètres des chantiers du fameux tunnel transalpin. tunnel au coût exorbitant de plus de 30 milliards d’euros qui créerait des dommages irréversibles sur les ressources en eau et sur toute la biodiversité de la montagne.

La manifestation se déroule loin des chantiers, la faute aux interdictions de manifester de la préfecture et aux pressions diverses des tenants du projet sur les communes et agriculteur-ices pouvant héberger le campement. Malgré tout, une manifestation combative s’est tenue sous un soleil de plomb et sous le regard des hélicoptère de la gendarmerie.

Traversée de l’Arc @Sophie Imren

Le projet vieux de plus de 30 ans est combattu sans relâche de l’autre cote de la frontière dans la Valle de Susa par le mouvement « NO TAV ». Coté français la mobilisation est inédite, plus de 4000 personnes sont présentes, venue tant de France que d’Italie.

Pourtant tout a été fait pour barrer la route à la mobilisation. Plus de 2000 gendarmes ont été déployés pour protéger les infrastructures du chantier. Selon nos collègue de Politis 107 Interdictions administratives de territoires (IAT) ont été déposé, empêchant des dizaines de militant-es d’Italie de franchir la frontière. On recense également pas moins de 50 blessé-es coté manifestant-es. Le mercredi suivant la mobilisation, le ministre de l’intérieur a annoncé en conseil des ministres la dissolution des soulèvement de la terre.

Prochaine étape de la mobilisation le 29, 30 et 31 juillet pour le festival Alta felicità à Venaus dans la vallée de Suse en Italie.


Un reportage de Pierre-Louis Colin et Sophie Imren – également illustratrice.