Ce septième épisode de Volutes est placé sous le signe de l’utopie, ou plutôt des utopies au gré de l’évolution des paysages et des mirages politiques, des années 1950 à nos jours. Pour vous guider, c’est l’écrivain Philippe Curval, précurseur de la science-fiction française, qui prend la barre du septième épisode de Volutes.
Nos invités :
- Philippe Curval est écrivain, journaliste, photographe, et l’un des principaux auteurs de la science-fiction française, au milieu du siècle précédent. Son travail critique sur la science-fiction, commencé dans Galaxie, se poursuivra au Monde, et actuellement au Magazine littéraire. Traduit dans quatorze pays, il a publié plus de quarante volumes. Son dernier roman, Le Paquebot Immobile, est paru en octobre 2020 aux éditions La Volte.
- Ariel Kyrou est un journaliste, écrivain, essayiste et chroniqueur de radio. Il se spécialise dans les nouvelles technologies, les musiques électroniques, la science-fiction et les grandes avant-gardes artistiques du siècle dernier. Son dernier ouvrage s’intitule Dans les imaginaires du futur : entre fins du monde, IA, virus et exploration spatiale.
- Marc Ang-Cho est agrégatif de Lettres Modernes, blogueur, jeune auteur, passionné par l’imaginaire sous toutes ses formes et membre de l’équipe du podcast Mana et Plasma. Il tient, entre autres, le blog Les Chroniques du Chroniqueur
Trois générations de lecteurs et d’auteurs, trois générations de regards et de visions sur le monde au prisme des littératures de l’imaginaire, depuis la création de la mythique librairie La Balance par Valérie Schmidt, en 1953.
Pendant plus d’une heure, d’un roman à l’autre, Philippe Curval nous conte l’inauguration de l’exposition “Présence du Futur” en 1953 aux côtés de Boris Vian, les Déjeuners du Lundi qui rassemblaient dans le même café mais à des tables bien séparées, les adeptes de ce tout nouveau genre qu’était la science-fiction, et les derniers gardiens du surréalisme moribond.
L’Europe et son union, utopie ou dystopie ?
Dans les ouvrages de Philippe Curval, il est bien sûr question de l’Europe, du rêve des origines aux espoirs déçus que l’on tente de guérir à coup de nouvelles histoires, plus heureuses. D’écologie, d’environnement, d’anarchisme et de cités libertaires aussi. Et puis, de l’amour, et de l’art sous toutes ses formes, pourvu qu’il offre une voie vers l’émancipation.
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Et d’une utopie à une autre, impossible de ne pas évoquer le rôle de la dystopie dans la conscientisation du monde. Elle marque la limite de l’intolérable, de ce qui ne doit pas – ou plus – être. Et si, finalement, utopie et dystopie ne pouvaient se considérer indépendamment l’une de l’autre ?
Présentation : Violette Voldoire. Réalisation : Violette Voldoire et Martin Bodrero. Production : Stuart Calvo et Martin Bodrero. Identité graphique : Laure Achfain pour La Volte. Musique du générique : Aria et Sila par Molécule et Palo Alto.