Occupation théâtre Odéon

Lever de rideau sur l’occupation de l’Odéon

L’occupation du théâtre de l’Odéon à Paris fait tâche d’huile. Lille, Limoges, Rennes, Saint-Étienne, Lyon… théâtres, opéras et lieux culturels divers rejoignent le mouvement. Partout, le même mot d’ordre que celui de la semaine dernière à l’Odéon : il faut rouvrir les lieux d’une culture qui se meurt.

Depuis dix jours, deux mondes se côtoient sans se croiser dans un théâtre de l’Odéon occupé. Iels sont arrivé·es dans les lieux le jeudi 4 mars. Dès le début une cinquantaine, les occupant·es ne sont pas moins nombreux·ses une semaine plus tard. Pendant ce temps, en parallèle de l’occupation, le fonctionnement habituel du théâtre continue, enchaînant les répétitions du prochain spectacle de Christophe Honoré. Peu de perturbations ont lieu.

Comme il n’est pas d’actualité qu’elle cesse, mais plutôt qu’elle s’installe dans le temps, l’occupation suscite les inquiétudes du gouvernement. La ministre de la Culture Roselyne Bachelot se déplace donc personnellement samedi 6 mars. Mais l’heure est tardive, et les promesses absentes.


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Les revendications : d’abord, la prolongation de l’année blanche. L’année blanche, annoncée en mai 2020 par Emmanuel Macron, représente la prolongation des droits d’indemnisation jusqu’au 31 août. Elle concerne les intermittent·es arrivé·es en fin de droits sur la période du 1er mars au 31 août.

Cela ne suffira pas, car les intermittent·es exigent instamment la réunion du Conseil national des professions du spectacle, sous l’égide de Jean Castex. Une réunion d’ores et déjà prévue pour le 22 mars, et dont les intermittent·es en lutte attendent beaucoup.

En attendant, le théâtre sert de plateforme aux luttes de tout les travailleureuses de l’emploi discontinu. Cela passe surtout par les agoras qui prennent place tout les jours à 14 heures devant le Théâtre de l’Odéon, lors desquelles se succèdent prises de parole, slogans et concerts.

Un reportage de Elin Casse. Photo de Une : Elin Casse

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