Volutes c’est un podcast pour penser les imaginaires politiques. On vous propose de plonger dans les pensées d’auteurs et d’autrices qui combinent créativité, puissance des mots, et engagement politique. Dans ce quatrième épisode, Léo Henry évoque avec ses deux invitées les liens entre révolution et fantasy.


« On est pas là que pour dire du mal de Tolkien ! » Le pauvre John Ronald Reuel Tolkien, figure incontournable de la fantasy, a sûrement les oreilles qui sifflent, à écouter Léo Henry et ses deux invitées dans ce quatrième épisode de Volutes. Ensemble, iels ouvrent en grand les imaginaires politiques de ce genre littéraire. Les gobelins, elfes et autres vampires éthérés ne relèvent pas seulement d’un goût pour le surnaturel et le magique. Dans les imaginaires de la fantasy, les créatures puissantes et leurs univers parlent aussi politique.

Autre point d’intérêt : les revendications du fandom, notamment autour de l’identité de genre. Ce pouvoir d’appropriation par les fans, très spécifique à la fantasy, rejoint l’empowerment : « il y a un mélange des genres, sans vraie rupture entre la fanfiction et l’édition professionnelle dans ce genre-là », explique Léo Henry.


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Votre hôte

  • Léo Henry est écrivain de science-fiction et auteur de nombreuses œuvres publiées aux éditions La Volte. Il écrit également des scenarii de bande dessinées et de jeux de rôle.

Ses invitées

  • Anne Besson est professeure de littérature générale et comparée à l’université d’Artois, et s’est spécialisée dans l’étude de la fantasy
  • Claire Duvivier est autrice. Son premier roman d’imaginaire, Un long voyage, publié en 2020 a littéralement défrayé la chronique

Dans ce quatrième épisode de Volutes, nos invité·es se demandent ce que cela représente de voir son histoire réécrite par des fans. Qu’est-ce que cette dépossession implique ? Claire Duvivier explique qu’elle « laisse suffisamment de vide dans [s]es histoires pour que si quelqu’un ait envie de les remplir, il puisse le faire. » Pour Léo Henry, « c’est la meilleure chose qui puisse arriver à un créateur, que quelqu’un ait envie de créer à partir de ce que tu as fait. »

Au-delà des réécritures, la fantasy infuse profondément les luttes politiques. Anne Besson explique qu’il y a « une appropriation des grands marqueurs de la fiction, et donc de la fantasy, dans les dernières manifs importantes : marches climat, mouvements féministes… On trouve des servantes écarlates, des masques du joker, des Winter is coming… Finalement, ces références transmettent facilement une idée comprise immédiatement par tous, devenant un outil politique puissant. »

Un podcast réalisé en partenariat avec La Volte.

Présentation : Léo Henry. Réalisation : Violette Voldoire. Production : Stuart Calvo et Sophie Peroy-Gay. Identité graphique : Laure Achfain pour La Volte. Musique du générique : Aria et Sila par Molécule. Musiques de l’épisode : extraits de Ursula K. Le Guin & Todd Barton – Music and Poetry of the Kesh, ainsi que de Ulaan Janthina (Part I).