Le 28 novembre 2020, la Marche des libertés contre le projet de loi Sécurité globale a inondé les rues de nombreuses villes à travers la France. Dans le cortège parisien, on croise la Black Robe Brigade. Ce collectif d’avocat·es en colère est vent debout contre tous les articles de cette loi. Robes noires et rabat blanc, fumigènes rouges en main et drapeaux de pirate au vent, iels alertent sur un risque tant juridique que politique.


500.000 manifestant·es ont battu le pavé pour la Marche des libertés samedi 28 novembre, selon les organisateurs des différents rassemblements. À Paris, de nombreux syndicats et collectifs ont répondu présents sous l’égide de la coordination StopLoiSécuritéGlobale, composée de “syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateurs, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains.

Black Robe Brigade Marche des libertés
La manifestation du 28 novembre 2020, dans le cortège des avocat·es de la Black Robe Brigade. Crédit Photo : Sylvain Lefeuvre pour Radio Parleur.

Des avocat·es contre toute la loi Sécurité globale

La majorité LREM a adopté la proposition de loi Sécurité Globale en première lecture à l’Assemblée lundi 23 novembre. Suivant son cheminement parlementaire, elle devrait être présentée au Sénat en janvier, avant d’être examinée par le Conseil Constitutionnel. L’article 24, voulu par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, a déchaîné les passions dans l’hémicycle, et jusque dans la majorité macroniste. Désormais, celle-ci propose même de le réécrire complètement après l’avoir voté. Dans sa première version, cet article sanctionne la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » de membres de forces de l’ordre en intervention « dans le but qu’il soit porté atteinte à (leur) intégrité physique ou psychique. »


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Les avocat·es rassemblé·es sous le drapeau pirate de la Black Robe Brigade soulignent cependant que l’enjeu est bien plus grand. Pour elles et eux, « toute la proposition de loi est dangereuse ». Maitre Ariana Bobetic revient sur un texte qui ouvre à la « privatisation progressive de l’institution policière », en plus de promettre « une surveillance de masse de la population » à l’aide de l’usage de plus en plus banalisé des drones. L’enjeu est donc plus politique que juridique, et le collectif demande le retrait intégral de la loi.

Un reportage de Léone Laali. Photographie de Une : Léone Laali pour Radio Parleur.

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