Ce vendredi 10 juillet, plusieurs milliers de manifestant⋅es se sont mobilisé⋅es dans de nombreuses villes de France à l’appel de plusieurs organisations féministes. En cause : “la culture du viol en marche” à travers les nominations comme ministre de la justice de l’avocat Eric Dupond-Moretti et surtout de Gérald Darmanin, devenu ministre de l’intérieur alors qu’il est visé par une plainte pour viol. Retrouvez nos meilleures photos prises dans le rassemblement parisien.

Cliquez sur la galerie pour afficher les photos en plein écran

Cliquez sur la galerie pour afficher les photos en plein écran

« Gouverné·es par la culture du viol » ou encore « Violeurs en prison, pas au gouvernement ». Le message était clair ce vendredi 10 juillet à Paris, Lille ou encore Saint-Étienne. Notre journaliste Pauline Moszkowski avait d’ailleurs recensé sur Twitter les appels à mobilisation dans chaque ville.

Sur le même thème : “Mettre fin à l’impunité des agresseurs”, écoutez notre entretien avec Isabelle Attard 

Les manifestant·es, principalement des jeunes femmes, s’étaient rassemblées pour protester contre les nominations de M. Darmanin et M.Dupond-Moretti au gouvernement. L’avocat devenu ministre de la Justice est connu pour ses critiques du mouvement #MeToo et sa défense particulièrement violente de son client lors du procès de l’ancien ministre George Tron, accusé puis acquitté en 2018 dans un procès pour viol. Gérald Darmanin, à l’Intérieur, est lui la cible d’une plainte pour viol dont les investigations sont toujours en cours.

« Un retour en arrière »

Pour plusieurs organisations féministes, sa nomination place Beauvau fausse l’enquête. De plus, elle représenterait un très mauvais signal, alors que la lutte contre les violences faites aux femmes était présentée comme la « grande cause du quinquennat ». Ainsi, la militante féministe Caroline De Haas dénonce sur BFM TV un « retour en arrière ». De son côté, le nouveau Premier ministre Jean Castex a affirmé « assumer totalement » la nomination de Gérald Darmanin alors que l’ex-ministre en charge des droits des femmes Marlène Schiappa – aujourd’hui ministre déléguée à la citoyenneté aux côtés de M. Darmanin – a expliqué sur RMC qu’elle n’aurait « jamais accepté de travailler avec un homme reconnu coupable de viol ».

Photographies réalisées par Pierre-Olivier Chaput pour Radio Parleur.

Pour aller plus loin : écoutez notre série d’entretiens féministes “Genre aux poings”