Ce jeudi 9 mai, pour la quatrième journée nationale d’action dans la fonction publique depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, près de 150 manifestations étaient prévues à travers le pays. Une journée de manifestation marquée par un front syndical uni et par une mobilisation assez modeste sur le pavé. A Paris, seulement 30 000 personnes ont fait le déplacement selon les syndicats. Au-delà des chiffres, à quoi servent encore ces mobilisations dans la rue ? A Radio Parleur, on s’était déjà posé la question en 2018.
Si les manifestations peuvent avoir plusieurs utilités dans un mouvement social, une chose est sûre, elles demandent beaucoup d’énergie aux militants et sont aléatoires dans leur réussite. A quel moment d’ailleurs parler de réussite lorsqu’une foule bat le pavé ?
Après les mouvements sociaux du printemps 2018, le sentiment d’échec était fort pour certains corps de métier en lutte, comme les cheminot.es, les postier.es, les étudiant.es, les soignant.es. Qu’est-ce qui les pousse aujourd’hui à redescendre dans la rue, alors que de leur propre aveu, face à eux, le gouvernement se montre inflexible ? La manifestation est-elle encore un moyen efficace pour porter des revendications ?
Pour en discuter, nous recevons Xavier Piemont, syndicaliste de SUD Rail, et Dominique Andolfatto, professeur de sciences politiques à l’Université de Bourgogne-Franche-Comté, chercheur au Credespo et spécialiste du syndicalisme.