« Les cheminots : une force de frappe particulière » : les enjeux de la mobilisation du 22 mars.

Exemple de chapeau

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Karel Yon, sociologue et chargé de recherche au CNRS, spécialiste du syndicalisme et des politiques du travail. Photographie : capture d'écran Youtube.
Karel Yon, sociologue et chargé de recherche au CNRS, spécialiste du syndicalisme et des politiques du travail. Photographie : capture d'écran Youtube.

« Des services publics partout, pour tous ! » Cheminots, salariés de la fonction publique, travailleurs solidaires… tous sont appelés à manifester ce jeudi 22 mars. L’objectif : frapper fort contre le projet de réforme de la SNCF et plus largement contre les réformes libérales du gouvernement. Discussion sur les enjeux de celle qui pourrait être la première grande mobilisation du quinquennat d’Emmanuel Macron avec le sociologue Karel Yon, chargé de recherche au CNRS, spécialiste du syndicalisme et des politiques du travail.

Ce jeudi, Plusieurs dizaines de manifestations sont prévues dans l’hexagone. A Paris, le rassemblement est prévu à partir de 13H devant la Gare de l’est ; il se déplacera par la suite place de La Bastille. Un appel national pour « marquer le coup à l’occasion de cette journée » estime le sociologue Karel Yon. Dans ses mots, « c’est bien sur au nombre de manifestants que l’on pourra mesure le succès de ce 22 mars. C’est aussi avec le nombre de villes qui seront concernées par des mobilisations ». A ses yeux les « cheminots possèdent une force de frappe particulière : s’ils se mettent en grève, ils bloquent immédiatement tout le pays ».

“Les syndicats n’ont plus les moyens de faire du bluff”

Or, pour actionner ce levier, une mobilisation solide est indispensable. Tel semble être le cas pour cette première journée d’action, avec de très nombreuses perturbation dans les transports publics. Reste maintenant à savoir si cet élan va se maintenir. « Les syndicats n’ont plus les moyens de faire du bluff, s’ils y vont c’est pour un mouvement fort ». estime Karel Yon. Les syndicats ont d’ores et déjà annoncé une stratégie inédite : une grève de deux jours tout les cinq jours. Les dates de ce mouvement sont posées jusqu’à la fin du mois de Juin, ce qui alimente la promesse d’une lutte sur le long terme et d’une guerre d’usure. « On est sur un affrontement qui de toute façon va se prolonger au-delà de la journée de demain. Ce jeudi va permettre de voir quelle type de dynamique peut se construire autour de ce rapport de force ».

Pour suivre cette journée, Radio Parleur vous propose une édition spéciale toute la journée :

— Dès 13h : En live sur radioparleur.net, toutes les dernières informations, ainsi que des points réguliers avec nos reporters sur place.

— Dès 14h : un live radio en continu avec nos reporters au cœur de la manifestation.

—Après la manifestation : un grand reportage sonore et une sélection de nos meilleures photos de la mobilisation.

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