Ils étaient 24 000 selon la préfecture de police, 200 000 selon les organisateurs. Ce dimanche 16 octobre, noyée sous les drapeaux roses et bleus, auxquels se sont parfois mêlés des drapeaux tricolores et royalistes, la Manif pour Tous a battu le rappel de ses ses troupes et défilé entre la Porte Dauphine et la place du Trocadéro à Paris.

Défilé des manifestants de la “manif pour tous” contre la loi Taubira en Juin 2013. Photographie : créative commons

“Il faut abroger la loi Taubira”

Pari perdu pour les organisateurs, qui espéraient créer “une vague bleu blanc rose” et mobiliser autant, sinon plus, que lors de leurs précédentes manifestations en 2014.
Tout au long de la marche, les slogans et les mots d’ordres ont été assez divers. Les partisans de la Manif pour Tous entendent protester à la fois contre la Procréation Médicalement Assistée (PMA), la Gestation Pour Autrui (GPA), la réflexion sur le genre à l’école et contre François Hollande.
Entre les manifestants venus en famille avec parfois de très jeunes enfants et les quelques prêtres en soutane, se mêlent des militants de Génération Identitaire et de l’Action Française, qui tenteront à plusieurs reprises de s’en prendre à des contre-manifestants place d’Iéna, en fin de manifestation, avant d’être repoussés par la police.

“On les rattrapera pas à pied monsieur le commissaire”

Côté contre-rassemblement, la mobilisation n’est pas vraiment au rendez-vous non plus. Parties de la place d’Iéna, 100 et 200 personnes seulement, pour la plupart des militants LGBT et anti-fascistes, passeront l’essentiel de l’après-midi à jouer au chat et à la souris avec les policiers, extrêmement nombreux, aux cris de “travail, famille, sodomie” et “pas de fachos dans nos quartiers”. Des contre-manifestants que les forces de police s’efforceront d’empêcher de parvenir jusqu’à la Manif pour Tous et n’hésiteront pas à nasser à plusieurs reprises.
Un reportage de Tristan Goldbronn avec Loïc Gazar à la vidéo et Marc Estiot à la photo.