Radio Parleur, c’est le média de celles et ceux qui se réapproprient une parole inaudible dans un univers de bruits médiatiques. Cette parole, vous étiez invité·es à venir la prendre le 13 décembre 2016 au Chat Noir, dans le quartier de Ménilmontant pour un café-débat et une exposition photo sur le thème des nouvelles logiques de révolte. Étaient présent·es des journalistes, des chercheur·ses, des militant·es, des universitaires, … et un public nombreux !

En direct sur les ondes de notre partenaire Radio Campus Paris (93.9FM) de 20h à 21h le 13 décembre 2016 et  en podcast , un grand tour d’horizon des luttes et révoltes en cours…

OÙ SONT PASSÉES LES LUTTES ?

Si certains mouvements semblent s’émanciper de la tutelle des syndicats ou des partis afin d’éviter la domestication de la contestation, ces mêmes mobilisations semblent aussi glisser du champ de la conflictualité sociale vers la question du territoire et de l’espace public. Des réseaux parallèles de militants se structurent et adoptent des codes similaires, de Occupy Wall Street à la Puerta del Sol, de Gezi Park au Dakota du Nord, de la Place Tahrir à Nuit Debout, du Val de Suse au barrage de Sivens. Peut-on parler d’un véritable « réseau » d’informations pour organiser des luttes locales, toutefois animées par des enjeux globaux ?

UN RENOUVEAU PRATIQUE ET THÉORIQUE DE LA CONTESTATION ?

Plus proche de nous, depuis quelques temps, des acteurs se retrouvent au sein de mouvements divers, que ce soit en soutien aux exilés, de la défense de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ou aux manifestations réclamant justice pour Adama Traoré. Quels sont le ou les dénominateurs communs à ces mobilisations ? Pouvons-nous penser la révolte de façon structurelle à partir de quelques exemples ? Comment la quotidienneté d’une lutte fonde t-elle un idéal et des moyens d’actions ? La question du territoire peut elle s’analyser autrement qu’à travers le retour à un localisme sectaire ? Les « nouveaux mouvements sociaux » des années 1970 ont-ils été définitivement dépassés ? La pratique prend-elle le pas sur la théorie ? Comment des mouvements d’occupation, pensés à la fois comme stratégie militante mais aussi comme expérience démocratique, renouvellent-ils des idéaux longtemps considérés comme surannés ? Les adversaires d’hier sont-ils (re)devenus les ennemis d’aujourd’hui ?

Parmi les intervenant·es de cette soirée :

  • Sylvaine Bulle, sociologue, maîtresse de conférences, chercheuse au LabTop-Cresppa. Ses travaux portent sur la sociologie de l’Etat, des conflits, de la violence intercommunautaire et des contestations radicales.
  • Thomas Coutrot, économiste, membre des Economistes Atterrés, ancien Co-Président d’ATTAC
  • Kevin Poperl, membre de la Commission Économie Politique de Nuit Debout.
  • Lucas, proche du Mouvement Inter-Luttes Indépendant (MILI) et membre du Cortège de Tête