Palestine Vivra est un podcast en 5 épisodes. Il témoigne de l’impérialisme israélien et de ses pratiques d’appropriation d’enjeux de lutte pour justifier le sionisme, la colonisation et le génocide contre le peuple palestinien.
Face à la sidération
Ce projet est né lorsque j’ai débuté un service civique au sein de Radio Parleur, un média associatif parisien. Étant arrivé dans la structure quelques jours avant le 7 Octobre 2023, le cataclysme médiatique qui s’ensuivit n’a fait qu’augmenter mon sentiment d’impuissance quant à saisir cet événement, d’autant plus par un médium que je ne connaissais presque pas : la radio et plus précisément le podcast.
C’est donc en participant aux conférences de rédaction du média, ouvertes à toutes et tous, que l’angle du projet a émergé : documenter la lutte pro-palestinienne en France dans toute sa diversité ainsi qu’offrir aux auditeur·ices la possibilité de rejoindre cette mobilisation. Parler au plus grand nombre était une volonté : c’est pour cette raison qu’une portée généraliste et explicative a été choisie, avec l’apport d’invité·es sur un plan plus théorique. Merci à elleux. Toutefois, permettre à celles et ceux de rejoindre la lutte était l’enjeu principal. Et cela n’a été possible que par la participation des collectifs qui ont fait l’effort de préparer ces entretiens au moins autant que moi. Je les en remercie. J’ai donc eu la chance de faire ces rencontres dans le cadre de mon service civique tout en sachant qu’il me fallait encore apprendre pour pouvoir monter un tel projet seul. Certains épisodes ont été supprimés, certains enregistrements ont disparu, certain·es invité·es n’ont finalement pas pu venir. Et ce n’est qu’au bout d’un an et demi, après avoir compris que l’urgence des premières semaines qui a troublé – si ce n’est pétrifié – nombre d’entre nous, que mon premier Podcast voit enfin le jour.
Mais de quoi tout cela parle ?
Ce podcast a pour but de se faire le témoin d’un impérialisme israélien qui mobilise un réseau aussi complexe qu’étendu. Cet impérialisme, qui n’existe qu’avec et pour l’Autre dominant, à savoir l’Occident, dit quelque chose de l’évolution de nos sociétés et de nos enjeux de luttes récupérés par l’État sioniste pour en faire des relais du colonialisme génocidaire comme le greenwashing (épisode 1) ou le pinkwashing (épisode 2). Ce réseau, mobilisé par les suprémacistes sionistes, a pour but de justifier les méthodes par lesquelles Israël existe aujourd’hui : l’apartheid, la colonisation et le génocide. Et cela uniquement grâce à l’utilisation de techniques répressives et guerrières bien connues de toutes et tous : la prison (épisode 3) et les armes (épisode 4). L’étendue des terrains sur lesquels le gouvernement israélien justifie ses crimes ne peut avoir qu’un seul équivalent : la défense massive et solidaire du sens de nos luttes, qui ne peuvent être que décoloniales et en solidarité avec le peuple palestinien. Si ce que vous entendez vous motive à vous organiser n’hésitez pas à contacter les collectif présents sur ces podcasts. Ils et elles ont besoin de monde et seront ravi·es de vous accueillir. Par ailleurs, cette série n’est qu’une ébauche et libre à celles et ceux qui le souhaitent d’en ajouter des épisodes. Ce travail, je l’ai réalisé en grande partie seul. Et il y aurait encore tant d’autres angles à aborder : l’éducide en lien avec l’éducation, le futuricide en ce qui concerne la projection dans le futur, l’Homeicide pour ce qui touche à la destruction des foyers, ou encore l’aspect diasporique du sionisme qui possède des leviers dans de nombreux pays (aux États-Unis par exemple, qui sont leur premier soutien), etc.
Si jamais des idées vous viennent, je reste disponible pour échanger, via le mail présent dans la
description du podcast.
Épisode O – Préquel
Épisode I – Écocide et Greenwashing
Dans ce premier épisode, des membres des Carnets Palestiniens, page Instagram traduisant du contenu de l’arabe ou de l’anglais vers le français, ainsi que Philippe Pernot, journaliste basé au Liban et collaborant, entre autre, avec le média Reporterre, évoquent la dimension écocidaire du génocide à Gaza, ainsi que l’utilisation de l’enjeu écologique dans une opération de greenwashing à destination des puissances occidentales.
Épisode 2 – Pinkwashing et homo nationalisme
Dans ce deuxième épisode de Palestine Vivra, Jean Stern et Mohamed Paz, respectivement journaliste et militant à LGBT 4 Palestine et Boycott apartheid Israel Paris-Banlieue, abordent la récupération de la cause Queer par l’État israélien. L’histoire de cette récupération est aussi l’histoire du sionisme politique qui s’en sert à des fins racistes et impérialistes.
Épisode 3 – La résistance emprisonnée
Dans ce troisième épisode, il s’agit de voir en quoi la prison représente un outil répressif qui détermine en grande partie le quotidien de nombreux et nombreuses palestinien·nes. Assia Zaino, militante et doctorante sur la question, abordera l’aspect genré d’une telle peine et l’histoire de la lutte depuis l’intérieur. Une manière de concevoir les murs non plus comme un frein mais comme une caisse de résonance des revendications de la frange la plus radicale de la résistance. Adel revient sur la continuité de la répression ici et ailleurs, visant à rendre muette toute voix de soutien à la résistance, et sur les campagnes de soutien du collectif qu’il représente : Samidoun Paris-Banlieue.
Épisode 4 : La justice des armes
Dans ce quatrième épisode, des membres de Palestine Action France nous livrent les motivations et la pertinence d’un engagement anti-militariste en ce qui concerne la Palestine, mais aussi et surtout, depuis les centres impérialistes comme la France, qui participent à faire fonctionner l’économie de guerre israélienne. Joseph Breham, avocat au barreau de Paris, nous permet quant à lui d’envisager jusqu’où la déflagration des armes se fait sentir : la détresse des familles brisées. On y verra aussi comment les armes vont jusqu’à infester les tribunaux, notre rapport au droit et in fine, la possibilité même d’une justice.
Épisode 5 – L’exil en héritage
Dans ce cinquième épisode, Sham nous livre un peu de lui et de son parcours. Né en Jordanie, il a par la suite été contraint de déménager à Damas, puis au Canada, pays dans lequel il ne se reconnaît pas. Aujourd’hui à la recherche d’un endroit où il se sentirait chez lui, Sham nous permet de comprendre un peu mieux ce en quoi avoir l’exil comme héritage façonne nos manières de voir le monde et de s’y rapporter.
Je remercie tous·tes celles et ceux qui ont participé à la relecture et au mixage de ce podcast. Et vous, qui nous écoutez et permettez à ce travail de prendre sens. Merci.
Réalisation : Pavel et Faustin Brisson @faust1bae
Mixage et montage : Faustin Brisson @faust1bae