La lutte continue sur le piquet Verbaudet malgré la répression. Depuis maintenant deux mois, les salariées de Vertbaudet, entreprise de textile à Marquette-lez-Lille, sont en grève. Délogées de leur piquet, les grévistes subissent une répression frôlant les pratiques mafieuses. Pour autant, leur colère ne faiblit pas.
Les salariées de Vertbaudet font grève depuis le 20 mars dernier. La section CGT de l’entreprise de textile réclame 20% d’augmentation des salaires à la direction. Celle-ci, très proche de la police, ne veut rien entendre. Les salariées, déterminées, ont tenu sur plusieurs semaines un piquet qui a été délogé à la mi-mai, dans une répression particulièrement violente. Elles sont depuis victimes de pratiques mafieuses, mais continuent la lutte malgré la fatigue psychologique.
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Tout d’abord, jeudi 4 mai, la justice administrative les a déboutées d’un recours déposé par le syndicat, qui dénonçait le recrutement d’intérimaires dans le but de casser leur grève. Deux semaines plus tard, le mardi 16 mai, les forces de l’ordre déloge leur piquet. Dans la foulée, une gréviste se voit emmenée aux urgences après avoir été étranglée par un policier, et porte plainte.
Par la suite, une série d’évènements maniant violence, intimidation et cyberharcèlement s’est produite. Un salarié a retrouvé son casier cassé, quand un autre a subi un passage à tabac à l’arrière d’une fourgonnette de flics… Sans oublier les informations privées d’une salariée divulguées sur la toile.
“On savait qu’on était méprisées, mais à ce point-là, il faut savoir l’encaisser, témoigne Manon Vion, déléguée CGT Vertbaudet. Psychologiquement, ça fait quelque chose. Mais on est toujours là !” Une chose est sûre, ces actes de violence et d’intimidation pèsent lourdement sur les grévistes, mais ne les découragent pas : elles le disent, elles tenteront de tenir par tous les moyens jusqu’à la prise en compte de leurs revendications.
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Reportages et photos de Mathis Harpham.