Les dernières places ont été attribuées le 5 septembre. L’algorithme de Parcoursup entame désormais, et jusqu’au 21 septembre, une ultime phase pour dispatcher les élèves déjà acceptés dans différentes filières. Mais « Parcoursupercherie, » comme l’appelle certain.es étudiant.es, c’est fini pour celles et ceux qui n’ont été acceptés nulle part. Et ils et elles sont encore nombreux, 7 700, à se retrouver “sans-fac”. À l’université de Tolbiac, des étudiant·e·s syndiqué·e·s et non-syndiqué·e·s s’organisent pour aider les sans-fac de Parcoursup.

Inscription des sans-fac

Vendredi 6 septembre se tient à Tolbiac une réunion d’information. Au milieu de la cour du bâtiment, un stand parmi tant d’autres attire l’attention : « Inscription des sans-fac. » Ici, des étudiants aident les jeunes recalé.es de Parcoursup à monter des dossiers de candidature pour tenter de faire pression sur l’administration.

Une quinzaine de jeunes, inquiet·e·s à l’idée de passer une année à rien faire, sont venu·e·s entre ami·e·s ou avec leurs parents chercher du soutien à cette réunion. Ils et elles sont déterminé·e·s à se mobiliser afin d’intégrer l’Université, comme on leur a promis tout au long de leur scolarité.

Les étudiant·e·s bloqué·e·s par la grille de Tolbiac ©Florian Yven

Pendant la réunion, le rapport de force annoncé entre étudiants et administration de l’Université de Tolbiac se met en place. Peu avant 17 heures, la faculté ferme ses grilles afin d’empêcher une poignée d’étudiants retardataires d’assister à la réunion. L’assemblée descend alors de l’amphi d’été afin d’obtenir la réouverture des grilles et de poursuivre la réunion.

Obstinée, l’administration n’accepte plus aucune entrée de personnes extérieures au campus de Tolbiac. C’est donc sur le trottoir que les étudiants tentent de rassurer les sans-facs et de constituer avec eux des dossiers de candidature de dernière minute.

Un reportage de Florian Yven.