Satyre, champagne et tournevis. Vous aussi, l’actualité vous fait penser aux moments cultes d’OSS117, à un épisode de Watchmen ou à un film d’Eisenstein ? L’Hebdo Parleur, c’est LE podcast qui se rit tout à fait sérieusement de ce monde trop absurde pour être vrai.
L’Hebdo Parleur, un format d’actualité tout à fait sérieux (du moins au départ)
“L’Hebdo Parleur, sept jours de luttes dans le viseur” fut notre première devise, notre slogan, notre bannière. Son nom ne l’indique peut-être pas, mais l’Hebdo Parleur ne paraît pas tous les jours. Auparavant tous les vendredi, il est désormais publié chaque lundi, sauf cas de force majeure. En l’an de grâce 2018, ce petit format de 15 minutes n’était qu’un vague résumé des reportages et entretiens (toujours excellents au demeurant) produits par la rédaction. Vous l’aurez compris, sans même avoir lu les œuvres complètes de Charles Darwin, l’évolution était inéluctable.
Ci-dessous, un numéro d’archive
Une équipe à votre service
L’hebdo Parleur vous explique l’actualité. Pour ce faire, des compétences précises sont nécessaires. L’équipe actuelle de l’Hebdo Parleur se décompose comme suit :
- La speakerine : conservée dans le formol comme toutes les speakerines, sa date de péremption est à ce jour inconnue.
- Yellow Kitty : comme tous les chats, ce reporter affublé d’un surnom improbable a neuf vies, ce qui est amplement suffisant pour faire une saison de l’Hebdo Parleur.
- Housette : sa délirante jeunesse la préserve du vieillissement spontané qui touche une bonne partie des générations X, Y et Z, qui terminent l’alphabet, mais renouvelle les stocks de blagues sur les boomers.
Concrètement, l’équipe se réunit en conclave et délire dans la flagrance pendant une heure ou deux, un jour de la semaine d’une année calendaire. C’est tout à fait comme si vous regardiez le meeting de Donald Trump à Tulsa, dans l’Oklahoma, et si vous pensiez : tiens, ça me fait penser à la série “Watchmen”. Tous ces suprémacistes blancs qui rêvent d’enterrer l’égalité pour toujours, mythe ou réalité ?
Ci-dessous, le résultat final de ces tempêtes de cerveaux façonnés par les ondes wifi. Première partie :
Et seconde partie :
Chaque semaine, une fiction plus vraie que la réalité
C’est ainsi que la speakerine, qui n’est autre qu’une journaliste dont le métier consiste à faire une curation de l’actualité comme on drague la vase puante d’un fleuve ravagé de rejets industriels, écrit une synthèse tout à fait étayée de ce qui passé dans la semaine. Elle dévoile l’air du temps. Tisse le récit des idées qui flottent dans l’atmosphère de l’époque.
Vous retrouvez ainsi, élaboré avec talent, un zapping de l’actualité. Mais l’Hebdo Parleur n’est pas qu’une vulgaire resucée du Zapping de Canal+ sans les images. C’est le Zapping plus les Guignols, avec du SAV des Émissions, bouturé avec le meilleur des séries de tous les temps. Rien de bien compliqué finalement… résumons-le ainsi : un zapping fictionné de l’actualité sociale et politique.
Que font les deux autres ? C’est assez simple. Après avoir admis que le monde ne tournait décidément ni rond ni carré, Yellow Kitty s’occupe de la mise en son. Il fait le montage quoi. Housette, elle, assure une partie de la curation de l’actualité pour l’Hebdo Parleur. Sa production de blagues suit une cadence très honnête. Elle offre également ses talents d’actrice aux oreilles du monde.
Un vaste éventail d’acteur·ices amateur·ices ont suivi les traces de cette pionnière. On aura pas construit le studio de Radio Parleur pour rien. Quoique durant la période dénommée confinement, toutes les fictions ont dû être jouées et mises en scène à distance. Chaque vendredi après-midi, l’équipe se réunit pour jouer les sketches de l’Hebdo.
Ci-dessous, un exemple de l’acteur’s studio Parleur, dans sa parodie de V pour Vendetta :
Que vous apporte ce podcast humoristique finalement ?
Si vous êtes mort·es à l’intérieur, rien. Allez donc méditer sur les taux d’intérêt en basse Moselle, et restez-y. En revanche, si vous avez envie de sourire, vous entendrez dans l’hebdo quelques trucs sympas. Vous vous souvenez par exemple d’Agnès Buzyn disant qu’il n’y avait pas de risques d’importation du coronavirus en France ? Voilà un son qu’on aime, et qui nous a beaucoup inspiré. Surtout au regard du caractère irréprochable et parfaitement organisé des politiques mises en place par le gouvernement pour juguler la seule crise qu’il eût été bon de maintenir sous contrôle.
La fin de la deuxième saison de l’Hebdo fut épique. Et que pèche l’équipe par vanité, une saison 3 est d’ores et déjà dans les tuyaux. Parmi les thématiques que l’équipe de l’Hebdo Parleur continuera de traiter l’année prochaine, il y aura des luttes féministes, de l’absurdité gouvernementale, de l’infantilisation sécuritaire, et peut-être un piano-chat pour se détendre. Bénissant toujours autant la provocation, qui permet de remettre un peu brutalement la réalité sur ses pieds, nous, équipe de l’Hebdo Parleur, aimons marcher debout, c’est quand même plus pratique. Allez, salut !
L’Hebdo Parleur est préparé chaque semaine par Violette Voldoire, Étienne Gratianette, Julie Maréchal.
Pour écouter les épisodes précédents de l’Hebdo Parleur, notre playlist :