À l’occasion du 1er mai, on s’est dit qu’il était temps de faire un petit point sur la mob. Où en est le mouvement social ? Que faut-il en retenir ? Quelles sont les perspectives pour le printemps, et au-delà ? Autant de questions qui sont dans toutes les têtes, et qu’on a choisi de poser aux premier·es concerné·es : des militant·es membres de collectifs ou syndicats qui luttent quotidiennement, s’organisent et ne lâchent pas.

Le constat est sans appel : la grève n’a pas été prédominante. Certains secteurs comme celui des éboueur·ses ont mené une grève importante et visible. Néanmoins, la grève n’a été ni massive ni nationale. Autre constat : il n’y a pas eu beaucoup d’espaces d’auto-organisation qui structurent et organisent la lutte. Certains secteurs, comme celui  des étudiant·es, se sont vus se faire mettre des bâtons dans les roues, et ont galéré. D’autres ont vu des tentatives de la part du gouvernement de casser la grève.

Un 1er mai galvanisant, la lutte continue

Pour autant, une énergie folle et inédite est née. Beaucoup d’actions spontanées ont émergé, beaucoup de personnes nouvelles se sont politisées. Ce qui a été construit n’est pas perdu. Il y a eu une véritable prise de conscience sur le rapport au travail, la précarité, le coût de la vie. La colère va au-delà de la réforme des retraites, elle est globale et n’est pas prête de retomber. Par ailleurs, Macron se trouve dans une impasse politique : il n’est pas majoritaire à l’Assemblée, son gouvernement est détesté et il n’a trouvé que la force comme seule réponse. Et ça, les gens l’ont bien compris.

D’autres lois arrivent. Si le combat contre la réforme des retraites est déjà perdu, avec les moyens que l’on a aujourd’hui, et plus d’organisation dans la durée, il est possible qu’on les fasse craquer. Les militant·es l’affirment : il faut se remobiliser de cette manière, avec cette même rage et cette même détermination, avec plus d’organisation pérenne, et on peut gagner.


Une émission animée et réalisée par Pierre-Louis Colin, co-animée par Tanguy Oudoire, produite par Violette Voldoire et mixée par Etienne Gratianette. Article de Nina Nowak.

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