Cette semaine, dans votre podcast “Pensez Les Luttes” on vous propose un témoignage.  Plus de 5 millions de personnes en France sont inscrites à Pôle Emploi. Selon l’UNEDIC, la crise du coronavirus devrait provoquer une hausse de 600 000 demandeurs d’ici la fin de l’année.C’est dans ce contexte que Yann Gaudin vient d’être licencié pour faute grave. Il était conseiller depuis 14 ans. Ce qu’on lui reproche, à ses yeux, c’est d’avoir trop bien informé les chômeurs et chômeuses de leurs droits.

Notre invité :

Yann Gaudin, conseiller Pôle Emploi pendant 14 ans. Il est spécialiste des métiers des arts et du spectacle. Il vient d’être licencié pour faute grave. Il est est le créateur du blog “Pole Emploi le droit de savoir” hébergé par Médiapart.


Qui n’a jamais connu les plaisirs de Pôle Emploi ? Ses indemnisations, parfois salvatrices, mais surtout son actualisation mensuelle sous peine de radiation, ses démarches parfois complexes pour faire valoir ses droits, ses échanges de mails à rallonge avec des conseiller·es souvent débordé·es, interchangeables d’une discussion à l’autre.

Une relation sur le mode « je t’aime mon non plus » que vivent plus de 5 millions de personnes en France. Dans un rapport publié le 16 juillet dernier, la Cour des comptes épingle une nouvelle fois l’opérateur et évoque des pratiques qui ne seraient « pas acceptable ». En particulier, concernant les rémunérations très favorables des cadres dirigeants de l’institution.

Sur le même thème : écoutez notre reportage, Chômage : « Il faut que les chômeurs se fédèrent. Ils sont des millions ».

Un manque d’efficacité inquiétant alors qu’avec la crise provoquée par le coronavirus, l’UNEDIC prévoit une augmentation de plus 600 000 demandeurs d’emploi d’ici la fin de l’année.

C’est dans ce contexte qu’un homme essaye de faire entendre sa voix. Il se nomme Yann Gaudin et son histoire est celle d’un conseiller Pôle Emploi viré pour faute grave. Problème, selon lui, ce qu’on lui reproche n’a absolument rien d’une faute.

Une émission produite et réalisée par Martin Bodrero.