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Les auteurs autour de leur ouvrage

L’Histoire peut-elle émanciper ? avec Mathilde Larrère, Laurence de Cock et Guillaume Mazeau

Comment travailler sur l’histoire de la Révolution française dans une société qui lui est devenue étrangère ? Et dont la seule vision de l’Histoire vise à transmettre l’amour de la nation ? Mathilde Larrère, Laurence de Cock et Guillaume Mazeau entendent réhabiliter le concept d’ “émancipation par l’Histoire” à travers leur ouvrage L’Histoire comme émancipation, (ed. Agone / Aggiornamento Histoire-géographie, 2019).

“Histrions de la cour des princes et éditorialistes de gouvernement clament que l’étude de l’histoire doit transmettre l’amour de la nation. Ils s’entendent surtout pour fustiger les universitaires qui n’endossent pas cette mission. Mais si l’histoire ne doit pas, en effet, rester cantonnée dans les laboratoires et si les historiens doivent diffuser le fruit de leurs travaux, c’est parce qu’ils relèvent d’un service public. Et la recherche historique n’a jamais cessé d’être créative, inventive, parfois engagée”.

Comment replacer l’histoire dans la lutte contre les dominations ? Une histoire engagée, qui se voudrait un outil de justice sociale et de démocratie est-elle nécessaire ? Les auteurs en sont convaincus : l’Histoire a son rôle à jouer face aux vulgarisateurs et au conservatisme réactionnaire. Mais quelle Histoire ? Et comment la rendre accessible au plus grand nombre ? Historiens et chercheurs, Laurence De Cock, Mathilde Larrère et Guillaume Mazeau ont donné ensemble plusieurs cours libres aux étudiants qui occupaient leurs universités contre « Parcours Sup » au printemps 2018. Leur livre, L’histoire comme émancipation, en est issu et a valeur de manifeste. Ils y plaident pour que l’histoire retrouve sa puissance émancipatrice.

Une conférence enregistrée À la librairie Libertalia, 12 rue Marcelin-Berthelot, à Montreuil :

  • Laurence de Cock, professeure d’histoire-géographie en lycée à Paris et chargée de cours en didactique de l’histoire et sociologie du curriculum à l’université Paris-Diderot.
  • Mathilde Larrère, Historienne des révolutions et de la citoyenneté au XIXe siècle, maîtresse de conférence à l’Université Paris-Est-Marne-la-Vallée.
  • Guillaume Mazeau, Maître de conférence à l’Université Paris-I. Il travaille aujourd’hui sur l’histoire des mobilisations collectives, la violence, ainsi que les pratiques et les cultures visuelles dans les périodes de révolution.

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