Alors qu’ils sont en grève depuis le 11 mai 2018, les salariés en lutte du McDonald’s de Magenta ont occupé leur lieu de travail pendant une semaine avant de se faire expulser violemment par des agents privés. Le lendemain, un syndicaliste venu bloquer un McDonald’s à Saint-Lazare a été placé en garde à vue. La situation dans les restaurants fast-food en France semble explosive, d’où la volonté des directions des franchises d’empêcher tout contact entre salariés grévistes et non-grévistes.

Appel national à la grève contre les bas salaires        
Vendredi 11 mai 2018 , la CGT McDonald’s Ile-de-France, avec l’aide des syndicats des salariés de Marseille et le SNHR Sud Solidaires, appelait à une grève nationale et une manifestation au départ du McDonald’s situé devant la gare du Nord à Paris. Samedi 12 mai 2018, une centaine de militant.es ont voté pour une reconduction de la grève en occupant notamment un restaurant de l’enseigne situé boulevard Magenta, près de la gare de l’Est. Leur demande ? Un salaire de base à 13 euros bruts de l’heure contre le salaire actuel au Smic, soit 9,88 euros bruts de l’heure. Suite à une évacuation de force par des vigiles, ces derniers tentent alors de rencontrer des salariés d’autres franchises de MacDonald’s pour parler de leurs conditions de travail respectives.

En quête de convergence
Si l’occupation du restaurant de la Gare de l’Est a duré une semaine, avec comme objectif des revendications propres, elle exprime aussi une réelle volonté de rencontre avec nombre d’autres acteurs de la lutte sociale actuelle. On verra ainsi des personnalités politiques venir à la rencontre des salariés en grève comme Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou ou Eva Joly. Des postiers, des cheminots, des étudiants et des salariés d’autres McDonald’s en lutte sont également présents pour soutenir cette occupation.

À la rencontre des non-grévistes
Organisé par le Comité d’Initiative Ile-de-France dans le théâtre de la Commune à Aubervilliers le 17 mai 2018, la « Commune du Rail » a réunie des acteurs des luttes sociales, des cheminots, des personnels hospitaliers, des agents RATP, des musiciens, des militants, des étudiants et des salariés du McDonald’s de la Gare de l’Est. Ces derniers sont venus y parler de leur lutte actuelle pour des meilleurs salaires et conditions de travail. Ils y ont annoncé une action pour le lendemain, vendredi 18 mai avec un rendez-vous à la Gare de l’Est, afin d’aller à la rencontre d’autres salarié.es de l’enseigne non-grévistes.

Reportage : Ivan Vronsky