Lors de la 31e édition du Festival international de programmation audiovisuelle (FIPA), qui s’est tenu du 23 au 28 janvier 2018, un documentaire a fait l’objet d’une très vive polémique qui a enflammé autant la presse que le festival lui même. Le documentaire, “The Patriot”, porte en effet sur Ulcan, hacker franco-israélien, se considérant lui-même comme un justicier combattant l’antisémitisme mais dont les méthodes, particulièrement violentes, et les cibles de plus en plus larges – elles vont des fans de Dieudonné à des journalistes, en passant par des militants d’extrême gauche – sont très critiquées (et critiquables).
Dans une lettre ouverte publiée le 16 janvier, les journalistes Pierre Haski (Rue89), Daniel Schneidermann (Arrêt sur Images) et Denis Sieffert (Politis), reprochaient au festival de présenter l’« hacktiviste » comme « un hackeur sioniste militant » livrant « une guerre virtuelle et sans merci aux leaders du mouvement antisémite français. » Durant les projections ces questions ont enflammé l’audience et ont révélé les multiples fractures existant lorsqu’on parle de militantisme pro-israélien.