Bientôt le début de la quatrième semaine de grève à iTÉLÉ. Les journalistes de la chaine du groupe Canal+ dénoncent l’absence d’une ligne éditoriale claire et exigent le retrait de Jean-Marc Morandini de l’antenne.
Ce vendredi 4 novembre, iTÉLÉ a fêté ses 17 ans, un anniversaire un peu morose, à l’image du temps. Quelques deux cents personnes se sont rassemblées devant les locaux de la chaîne info à Boulogne Billancourt. Pour Radio Parleur, le reportage vidéo de Loic Gazar ci-dessous.
#JesoutiensiTÉLÉ
Sur les pancartes tenues par les manifestants on retrouve bien sûr le hashtag #JesoutiensiTÉLÉ qui s’est rependu sur les réseaux sociaux depuis le début de la grève. On peut lire aussi « iTÉLÉ vous manque et tout est dépeuplé »; « À iTÉLÉ on est très sérieux quand on a 17ans » ou encore « iTÉLÉ vous les uns les autres ».
Les salariés gardent le moral, et le sens de l’humour, malgré l’avenir plus qu’incertain. Parmi les visages que l’on reconnait sur place, beaucoup de journalistes de la chaîne, mais aussi ceux d’autres rédactions, comme celle de TF1 dont les locaux sont situés à quelques mètres de là.
Des anciens sont présents. Bruce Toussaint, maintenant sur France 5, n’a pas manqué d’afficher son soutien à ses ex-collègues depuis le début de la grève. Même si elle ne s’exprime aujourd’hui, son manteau jaune, aux couleurs de la chaîne info, parle pour elle. Céline Pigalle, l’ancienne directrice de la rédaction est présente. Évincée par Vincent Bolloré en septembre 2015, son limogeage a entraîné la démission du comité d’éthique de la chaîne.
La mise à l’écart de l’antenne de Jean-Marc Morandini
La création d’une nouvelle charte étique est justement au cœur des revendications des journalistes. Ils souhaitent aussi la mise à l’écart de l’antenne de Jean-Marc Morandini et la définition d’un projet éditorial clair et précis. Enfin ils attendent la nomination d’un directeur de la rédaction distinct du directeur général. Pour le moment les discutions avec la direction semblent au point mort. Lundi, les syndicats seront reçus au ministère du travail qui entend également rencontrer la direction d’iTÉLÉ. Si beaucoup sont pessimistes, ils n’en restent pas moins déterminés.
