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Cette semaine dans l’hebdo Parleur : j’y pense et puis j’oublie”

Tu nous as compris, il/elle vous a compris… mais on s’en fout et on fera rien ! Qu’on se le dise. Jusqu’à ce soir, les Grenoblois et Grenobloises votent pour le premier Référendum d’initiative citoyenne. Le fameux RIC voulu par des hordes de Gilets Jaunes. Il y en a un pour de vrai ! La question posée : faut-il sauver les barres d’immeubles HLM de l’Arlequin, dans le quartier de la Villeneuve ? N’oublions pas que la mixité sociale, c’est un des piliers de la République française black-blanc-beurre.

Habitants et habitantes de Grenoble sont partagés. D’un côté, on s’en fout de la mixité si c’est un prétexte à mettre des bars à hipsters et des cafés latte au soja. On veut juste des loyers décents et vivre en paix avec ses voisins⋅es riches et pauvres. D’un autre côté, même si certain⋅es sont attaché⋅es au quartier, un peu de nouveauté ça ferait pas de mal.

Le RIC, c’était une bonne idée du maire Eric Piolle. L’année dernière il était chaud comme une baraque à frites cégétiste. Puis l’hiver a passé. Finalement, le conseil municipal a répondu aux habitant⋅es que leur RIC était bien sympathique, mais qu’il n’y changerait rien, la décision d’abattre les tours était prise. Résumons dans la bienveillance citoyenne : les Grenoblois⋅es pensaient que le maire les soutenaient, et en fait pas du tout.

Pompiers en colère, Castaner fait tapisserie

Ils et elles ne sont pas les seul⋅es. Le programme des pompiers comporte un créneau manif en ce mardi 15 octobre. Les soldats du feu en colère défilent dans Paris. Se font éteindre au canon à eau. Un pompier perd un œil.

Au chapitre des discours volubiles et des décisions inutiles, le champion toutes catégories se nomme Christophe Castaner. Prolixe pour louer la soldatesque du premier secours, vantant les qualités de héros des pompiers, il ne s’est pas précipité pour des négociations. Il pensait les soutenir… et en fait, pas vraiment.

Les pancartes de soutien au Rojava côtoient celles qui dénonçent les agissements de Donald Trump et de Erdogan ( Photographie : Yoann Compagnon pour Radio Parleur)
Les pancartes de soutien au Rojava côtoient celles qui dénonçent les agissements de Donald Trump et de Erdogan ( Photographie : Yoann Compagnon pour Radio Parleur)

Les “amis kurdes” bien seul-es au Rojava

Côté soldatesque, il y en a une pour qui l’absence de soutien veut dire la mort au champ de bataille. Les “milices kurdes”, qui n’ont rien d’une bande de mecs avec des kalashes achetées sur internet. Ces combattants et combattantes ont permis de battre l’organisation Etat Islamique en Irak et en Syrie. Puis Donald Trump leur reprocha – à tort – de ne pas avoir été les alliés du camp du bien pendant la WWII. Laissant Erdogan les bombarder.

Les “amis kurdes” se retrouvent seuls face à l’armée turque. Si seulement c’était un état… mais non, donc ce sont des “amis”, organisés en “milices”. Ils et elles peuvent bien se faire bombarder, du coup, c’est moins grave.

Ceux qui prennent les bombes, ce sont les Kurdes de Syrie, qui ont fondé le Rojava. L’un des projets politiques les plus intéressants du 21ème siècle. Face à la bonne vieille nostalgie de l’Empire Ottoman du Président turc, les Kurdes pensaient avoir un peu de soutien. Et en fait, pas du tout.

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