Rexhino Abazaj : l’histoire d’un procès injustifié

Rexhino Abazaj, surnommé Gino est un militant antifasciste albanais. Il est accusé par la Hongrie de violences sur des militant·es néonazi·es. Arrêté à Montreuil le 12 novembre 2024 par une équipe de la sous-direction antiterroriste, il est aujourd’hui menacé d’extradition.

 

Nous y avions consacré un article il y a quelques semaines. Entre-temps, la mobilisation est restée intacte pour dire non à l’extradition de Gino. S’il était remis à la Hongrie, Gino serait soumis à un procès injuste dont le verdict est déjà écrit simplement parce qu’il est antifasciste. Procès non équitable, torture blanche, voilà ce qui attendrait Gino s’il y était livré. Ces conditions de détention, ce sont celles de Maja, une militante antifa qui subit le même sort actuellement. Ce sont également celles qu’a subies Ilaria Salis, avant que son immunité parlementaire, l’a sorte de cet enfer.
Pour le gouvernement et la police de Viktor Orbán, les néonazis sont des citoyens ordinaires, quand les antifascistes eux, sont des criminels. C’est ce que rappelait Gino dans une lettre de huit pages destinée au journal L’Humanité.

Hier, la cour d’appel de Paris tenait une audience pour statuer sur son sort. Après deux heures d’audience, le président de la cour a annoncé que le délibéré serait rendu le 9 avril. La cour a jugé recevable la demande de mise en liberté de Gino, après l’avoir rejetée à deux reprises, et a ordonné une enquête de faisabilité. La décision concernant une possible mise en semi-liberté avec placement sous bracelet électronique sera prise le 26 mars.

 

Pour en savoir plus : Ce(ux) qui menace(nt) les militant·es antifas – Radio Parleur

 

Salomé Lepretre 

Radio Parleur est un média indépendant

Radio Parleur est un réseau de formation au journalisme

Et tout ça à prix libre !