Des milliers de réfugié·es ou d’exilé·es traversent la frontière par les cols des Alpes, dans des conditions extrêmes, avec un risque mortel. Face à cet afflux et à ces dangers, une solidarité montagnarde s’est installée dans le Briançonnais dans le but de secourir les migrant·es en difficulté. Dans ce quatrième épisode, Radio Parleur vous propose de découvrir le Refuge Solidaire. Un lieu qui permet aux migrant·es qui viennent de traverser la frontière de dormir et d’avoir accès aux soins grâce à un premier accueil d‘urgence de quelques jours dans des conditions décentes.
Article initialement publié le 20 juin 2018.
On l’appelle la « CRS » ou plus simplement le « Refuge », un lieu d’accueil solidaire, destiné à abriter et soutenir les migrant·es qui passent chaque jour la frontière entre la France et l’Italie. Ici, hommes et femmes ne restent que quelques jours. A peine le temps de se reposer avant de reprendre la route vers une prochaine étape. C’est grâce à la Coordination refuge solidarité (CRS) qui se situe à Briançon, qu’un accueil solidaire des migrant·es a été aménagé. Cette ancienne caserne de CRS a été mise à disposition par la communauté de communes du Briançonnais.
Un refuge pour les migrant·es entretenu par une population solidaire
En deux ans, plus de 2 000 étranger·ères originaires pour la plupart de l’Afrique subsaharienne y sont passés. Dans ces conditions, le Refuge Solidaire permet d’une part aux migrant.es qui viennent de traverser la frontière de dormir, de manger et de se laver. Et d’un autre côté d’avoir accès aux soins. Un premier accueil d’urgence de quelques jours, dans des conditions décentes, qui offre aussi aux migrant·es un accès à leurs droits ainsi qu’à toutes autres nécessités.
Plusieurs centaines de bénévoles, dont celleux de l’association Tous migrants s’y relaient chaque jour. De fait, ils et elles assurent la gestion quotidienne de cet endroit solidaire (préparation de repas, ménage, lingerie… etc) et conseillent les migrant·es qui s’apprêtent à partir vers une autre destination. Des bénévoles qui habillent, nourrissent et soutiennent dans leur périple administratif ces voyageur·ses du bout du monde.
Sur le même thème : A Gap, l’ambition d’un lieu de vie autogéré avec des migrants
Face aux passages toujours plus nombreux, le manque d’hébergements d’urgence
Le lieu accueille entre 70 à 80 migrant·es par jour, de sorte que le Refuge se trouve rapidement débordé lorsque subitement, les passages se font plus nombreux. C’est pourquoi tous les jours, il faut parer à l’urgence et trouver sans cesse de nouveaux lieux d’accueil pour ne pas laisser les gens à la rue.
Reportage : Octave Broutard et Tristan Goldbronn. Photo de Une : Tristan Goldbronn pour Radio Parleur.
- 108
- 950
- 3
La production de ce sujet a nécessité :
Parleur sur le pont
L’info indépendante a un coût, soutenez-nous